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L'Egypte a un nouveau gouvernement, déjà contesté par les islamistes

Deux semaines après le renversement de Mohamed Morsi, un nouveau gouvernement a prêté serment ce mardi en Egypte. La nouvelle équipe est issue d'horizons très divers... mais ne compte aucun islamiste. Les Frères musulmans disent donc contester sa "sa légitimité et son autorité".
Article rédigé par Antoine Krempf
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Maxppp)

Nouvelle étape institutionnelle de l'ère post-Morsi en
Egypte. Deux semaines après son éviction, un nouveau gouvernement a prêté
serment ce mardi. L'équipe mené par l'économiste de 76 ans, Hazem Beblawi,
comprend 35 ministres dont trois femmes et trois représentants de la communauté
copte.

Parmi les personnalités notables : le général Abdel Fattah
al-Sissi. En plus de son portefeuille à la Défense, le militaire décroche un
poste de vice-Premier ministre. C'est également le cas de Ziad Bahaa Eldin à la
Coopération internationale et Hossam Eissa à l'Enseignement supérieur. C'est l'ex-ambassadeur
à Washington Nabil Fahmy qui prend les reines de la nouvelle diplomatie
égyptienne. Un ancien de la Banque mondiale, Ahmad Galal, prend lui la tête du
Budget.

Défilé de représentants internationaux

"Nous ne reconnaissons ni la légitimité, ni l'autorité
de ce gouvernement
", a réagi un porte-parole des Frères musulmans après
cette prestation de serment. Le parti du président déchu ne compte aucun
représentant dans la nouvelle formation. Il ne compte d'ailleurs aucun
représentant de formation islamiste dans ses rangs. Après deux semaines de
tension, de nouveaux heurts entre partisans et opposants au président déchu ont fait sept morts dans la nuit de lundi à mardi
dans le pays. Ce mardi soir, deux militaires ont été blessés dans l'attaque d'un camp militaire du Sinaï.

Après le secrétaire d'Etat américain adjoint s'est rendu au
Caire lundi, c'est au tour de la chef de la diplomatie européenne de se rendre
ce mercredi dans la capitale égyptienne. Catherine Ashton compte y
"réaffirmer avec force notre message en faveur d'un processus politique
pleinement rassembleur, prenant en compte tous les groupes qui soutiennent la
démocratie
". 

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