L'ex-commandant du Costa Concordia dénonce un "acharnement"
Le commandant de bord, à la sortie du bateau, s'est montré
très irrité par la présence de nombreux journalistes sur le quai : "Celui qui parle d'abandon de navire n'a rien compris, putain ! " Vêtu d'un blouson de cuir et de lunettes noires, il leur a demandé plus de respect, dénonçant un
acharnement "qui produit une certaine nervosité ".
Poursuivi pour homicides par imprudence, abandon de navire
et dégâts causés à l'environnement, l'ancien commandant s'est défendu de toute
lâcheté. Au moment du naufrage, il affirme être tombé dans un canot de
sauvetage puis être resté sur le quai pour "coordonner les secours ". Et à la
question de savoir pourquoi il n'avait pas plus tôt intimer la consigne de
quitter le bateau, il a répondu qu'une telle évacuation aurait semé la panique.
"Il faut vous mettre à la place des gens "
C'est ce qu'affirme
Francesco Schettino, aujourd'hui seul accusé dans cette affaire, d'autres ayant déjà été condamnés à des peines de prison. "Remonte à
bord, putain ! " avait lancé le capitaine du port de Livourne, Gregorio de Falco, au capitaine lors du naufrage. Le maire de Giglio, Sergio Ortelli, affirme pour sa part
avoir hâte que l'épave soit enlevé des eaux du port, fin juin, pour permettre le renouveau du tourisme sur l'île.
C'était dans la nuit du 13 au 14 janvier 2012. Le Costa Concordia avait
heurté un rocher, avant de s'échouer à quelques mètres de l'île du Giglio. Le
bilan de 32 morts comptait deux disparus. Le redressement du navire avait été
effectué le 17 septembre 2013, et avait coûté plus de 600 millions d'euros.
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