L'humanitaire Linda Norgrove a bien été tuée par une grenade lancée par l'armée américaine qui était venue la libérer

Le ministre britannique des Affaires étrangères en a fait l'annonce jeudi. L'otage écossaise avait péri en octobre dernier en Afghanistan lors d'une opération américano-afghane visant à la libérer.

Des blessures provoquées par une grenade américaine. Ses ravisseurs avaient été accusés dans un premier rapport de l'OTAN.

Linda Norgrove, 36 ans, travaillait pour l'organisation non-gouvernementale américaine DAI. Elle avait été enlevée le 26 septembre avec ses trois accompagnateurs dans la province du Kunar, à l'est du pays, une région frontalière du Pakistan. Elle est décédée le 8 octobre lors d'une opération menée conjointement par les armées américaine et afghane, sans l'implication des Britanniques.

L'otage britannique avait succombé à des blessures à la tête et à la poitrine. "Après enquête, il est évident que ces blessures ont été causées par la grenade", a indiqué William Hague, ministre britannique des Affaires étrangères. Une grenade lancée par un soldat américain, a conclu l'enquête après analyse des fragments retrouvés dans le corps de la victime.

Un premier rapport émis par l'OTAN avait conclu que Norgrove avait été tué par ses ravisseurs. Des soldats des forces spéciales américaines impliquées dans l'opération ont été sanctionnés pour avoir remis un rapport incomplet de leur intervention, omettant des détails délicats sur la mort de l'otage. Ils "ont fait l'objet de mesures disciplinaires", a indiqué M.Hague devant la Chambre des Communes, sans toutefois préciser la nature des sanctions infligées.