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L'union africaine impose des sanctions

L'Union africaine a annoncé jeudi l'imposition immédiate de sanctions aux dirigeants de la junte guinéenne
Article rédigé par France2.fr
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Guinée: Moussa Dadis Camara,président autoproclamé (© France 3)

L'Union africaine a annoncé jeudi l'imposition immédiate de sanctions aux dirigeants de la junte guinéenneL'Union africaine a annoncé jeudi l'imposition immédiate de sanctions aux dirigeants de la junte guinéenne

"Ces sanctions ciblent le personnel civil et militaire qui perpétue ces actes inconstitutionnels en Guinée. Elles ne ciblent pas la population de Guinée", a déclaré lors d'une réunion de l'Union Africaine un commissaire pour la paix et la sécurité.

Une répression sanglante a fait au moins "150 à 200" morts dans la capitale guinéenne, en septembre.

Le conseil a décidé "de prendre toutes les mesures nécessaires à la mise en place de sanctions ciblées (...) à l'encontre du président, des membres du CNDD", le Conseil national pour la démocratie et le développement, soit la junte, selon un communiqué lu à l'issue de cette réunion, à Laos, la capitale nigériane.

Ces sanctions, sous la forme de "refus de délivrer des visas, de restrictions de voyages et de gel d'avoirs", seront aussi imposées "aux membres du gouvernement et toute autre personne, civile ou militaire, dont les activités sont destinées à maintenir le statu quo inconstitutionnel en Guinée", selon le texte dont l'AFP a obtenu une copie.

Arrestation de grévistes de la faim


Onze jeunes Guinéens, qui avaient entamé une grève de la faim mercredi à Conakry pour protester contre "l'impunité et les violences en Guinée", ont été arrêtés par des militaires, a annoncé l'AFP jeudi, selon des militants d'associations et d'ONG à Cornakry.

"Onze volontaires observaient la grève de la faim, dont deux jeunes avocats, Me Aimé Christophe Koné et Me Thierno Souleymane Baldé, à la maison des jeunes de Dixinn (banlieue de Conakry)", a expliqué un représentant de la section guinéenne de la Rencontre Africaine pour la défense des droits de l'Homme (Raddho) à Conakry.

"Ils ont été arrêtés par des militaires et jusqu'à présent, on ne sait pas où ils ont été emmenés", a ajouté sous couvert d'anonymat ce militant, joint par téléphone depuis Dakar. Les jeunes hommes avaient entamé leur grève de la faim pour protester contre "l'impunité et les violences" dans le pays.

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