La chef de la diplomatie européenne a effectué dimanche une nouvelle visite dans la bande de Gaza
Catherine Ashton a demandé l'ouverture complète des points de passage frontaliers.
Quatre mois après une première visite, elle voulait mesurer les conséquences du récent allègement du blocus imposé par Israël au petit territoire palestinien enclavé.
Son déplacement à Gaza intervenait dans le cadre d'une visite de trois jours dans les Territoires palestiniens et en Israël. Elle rendra compte de sa mission à Gaza devant le Conseil européen le 26 juillet.
Côté israélien, outre M. Lieberman, Mme Ashton a rencontré dimanche le Premier ministre Benjamin Netanyahu et le ministre de la Défense Ehud Barak.
Les Européens réclament la reprise des exportations depuis la bande de Gaza et la libéralisation des conditions de circulation des personnes de et vers le territoire.
Lors d'une rencontre samedi à Ramallah avec le Premier ministre palestinien Salam Fayyad, Catherine Ashton avait souhaité "l'ouverture des points de passage à la population et aux biens de consommation dans les deux sens".
Au cours d'une visite de quelques heures à Gaza, la Haute représentante de l'UE aux Affaires étrangères a visité des installations de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) et des programmes d'aide au secteur privé local financés par l'Union.
En revanche, elle n'a rencontré aucun représentant du mouvement islamiste Hamas qui contrôle de Gaza depuis juin 2007 et qui est toujours considéré par l'UE et les USA comme une "organisation terroriste".
Une vingtaine d'ONG, parmi lesquelles la Fédération internationale des droits de l'Homme et Amnesty International, ont demandé à l'UE d'"insister pour la levée totale du blocus de Gaza ", à l'occasion de la visite de Catherine Ashton à Gaza .
Israël a accepté au début du mois d'assouplir son blocus suite à d'intenses pressions internationales après l'assaut meurtrier lancé par son armée contre une flottille chargée d'aide qui tentait de se rendre à Gaza, le 31 mai. Israël a annoncé autoriser l'entrée de "tous les biens à usage civil", y compris certains matériaux de construction pour des projets de la communauté internationale approuvés par l'Autorité palestinienne.
Aucun matériau de construction ne pouvait entrer dans le territoire depuis l'offensive israélienne Plomb durci (décembre 2008 et janvier 2009), qui a causé d'importantes destructions dans la bande de Gaza.
L'allègement du blocus ne concerne pas la circulation des personnes ni les exportations depuis Gaza.
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