La communauté kurde manifeste en soutien à Kobané
La bataille qui oppose djihadistes du groupe Etat islamique et combattants kurdes pour le contrôle de la ville syrienne de Kobané a suscité, ce mardi dans toute la Turquie, de violentes manifestations contre le gouvernement islamo-conservateur turc qui ont fait au moins neuf morts.
Mobilisées à l'appel du principal parti politique kurde de Turquie, des milliers de personnes sont descendues dans les rues d'Istanbul, d'Ankara et des villes du sud-est à majorité kurde du pays pour dénoncer le refus d'Ankara de voler militairement au secours de Kobané. Dans la plupart de ces villes, la contestation a dégénéré en affrontements. Un homme de 25 ans a ainsi été tué à Mus (sud-est) et un autre grièvement blessé, ont rapporté les médias turcs.
Des manifestations en France
Plusieurs actions ont également été menées en France et à Bruxelles pour dénoncer "l'inaction de la communauté internationale" à Kobané, dans le nord de la Syrie. A Paris, quelque 200 Kurdes ont manifesté près de l'Elysée. Porteurs de drapeaux rouges du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et de calicots proclamant "Nous sommes tous de Kobané", les manifestants ont réclamé des armes pour les combattants kurdes.Dans la soirée, 500 personnes ont de nouveau défilé près du ministère des Affaires étrangères et devant l'Assemblée nationale, derrière une banderole "solidarité avec la résistance kurde contre " le groupe Etat islamique. Parmi les manifestants, Rezan, un étudiant Français de 26 ans : "Malgré les frappes de la coalition, rien ne se passe. La France doit agir si elle ne veut pas qu'il y ait d'autres Hervé Gourdel ".
A Marseille, 1.500 personnes étaient rassemblées en soutien à la communauté kurde. "Réagissons avant qu'il ne soit trop tard", "Aujourd'hui des Kurdes, demain peut-être vous" ou encore "Les Kurdes de Syrie menacés de génocide", proclamaient plusieurs pancartes. En fin de journée, 15 interpellations ont eu lieu après des incidents près du consulat de Turquie.
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