La demande du président du CNT porte jusqu'à la fin de l'année 2011. Mais l'Otan voudrait boucler une mission coûteuse.
Moustapha Abdeljalil, président du Conseil national de transition, a demandé à l'Alliance atlantique d'aider le pays à empêcher les derniers fidèles de l'ancien "guide" de se soustraire à la justice. Saïf al Islam, fils et ex-"dauphin" du colonel Kadhafi, est toujours en fuite.
Des responsables de l'Otan ont toutefois rappelé que l'organisation a pour mission de protéger les civils, et non de prendre les individus pour cibles. La en Libye est prévue pour le 31 octobre. "Nous demandons une aide technique et logistique des pays voisins et amis", a déclaré Moustapha Abdeljalil.
La guerre de Libye, marquée par l'éviction de Mouammar Kadhafi de Tripoli fin août et par l'absence de pertes de l'Otan, fait figure de modèle d'intervention occidentale. Mais le coût des milliers de raids aériens opérés par les aviations française et britannique avec un soutien logistique américain, incite les gouvernements à y mettre fin dès maintenant. La mission de l'Otan en Libye dure depuis huit mois.
Le général Charles Bouchard, commandant de la mission en Libye, a indiqué lundi qu'il ne voyait pratiquement aucun risque de voir des éléments kadhafistes monter des opérations avec succès pour reprendre le pouvoir et que l'Otan jugeait les forces du CNT en mesure de contrer les menaces à la sécurité. Les Etats de l'alliance engagés dans l'intervention souhaitent interrompre au plus vite les dépenses occasionnées par plus de 28 000 sorties aériennes et patrouilles navales menées 24 heures sur 24, à un moment de compression des budgets de défense en raison de la crise économique internationale.
Saïf al Islam Kadhafi, qui a fui la ville de Bani Walid la semaine dernière, se trouverait dans le Sud-Libyen, aux confins des frontières de l'Algérie et du Niger. Il s'apprêterait à quitter la Libye avec un faux passeport, a dit un responsable du CNT. (Lire )
Comme son père, il est recherché à la fois par les nouveaux dirigeants libyens et par la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes contre l'humanité.
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