La France conseille à ses ressortissants de quitter la Syrie "dans l'attente d'une normalisation de la situation"
Ce conseil du "Quai", communiqué mercredi, s'adresse aux Français "dont la présence dans le pays n'est pas indispensable".
Le ministère des Affaires étrangères précise que "les ressortissants étrangers ne (sont) pas jusqu'à présent directement menacés".
Les tour-opérateurs français ont décidé de prolonger jusqu'au dimanche 15 mai la suspension des départs vers la Syrie, en proie à des manifestations contre le régime du président Bachar Al Assad.
Un peu plus tôt, le ministre des Affaires étrangères, Alain Juppé, avait réaffirmé la volonté de Paris de voir sanctionné le président syrien Hafez Al Assad.
"Il y a autour de lui tout un système mais il est en responsabilité aujourd'hui. Il doit cesser de réprimer son peuple, afficher immédiatement l'abandon de la violence, sinon le processus qui aboutira à son éviction me semble inévitable", a ajouté Alain Juppé. Il avait déjà estimé lundi que le régime syrien "tombera" s'il persévère dans sa répression violente de manifestations. "Tous ceux qui tirent au canon sur leur peuple n'ont pas d'avenir politique", avait-il ajouté.
Dans un entretien publié mercredi par L'Express, le président Nicolas Sarkozy se prononce également pour "les sanctions les plus sévères" contre la dictature syrienne.
Selon l'organisation de défense des droits de l'homme Insan, qui a évoqué un bilan de 632 morts, 2.843 personnes ont été arrêtées depuis un mois et demi en Syrie. Amnesty International a parlé de 542 morts, un chiffre qui pourrait être plus élevé, estime l'ONG.
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