La maison de Mohammed Dahlan, ancien homme fort du Fatah à Gaza, a été perquisitionnée par la police palestinienne
Un grand nombre de policiers ont encerclé jeudi sa maison de Ramallah, où ils ont saisi des armes, des ordinateurs et deux voitures blindées, selon des témoins.
Accusé de manoeuvrer contre Mahmoud Abbas, Mohammed Dahlan a été exclu du Fatah en juin. La perquisition a eu lieu au lendemain du rejet de l'appel qu'il avait formé contre son exclusion.
Mohammed Dahlan était chez lui au moment de l'opération de police.
Le Comité central du Fatah avait annoncé en décembre qu'il suspendait Mohammed Dahlan de cette instance où il avait été élu en 2009. Le Conseil central l'accusait de "subversion contre le président Abbas et les membres du Comité central". Le Comité central l'a ensuite exclu du mouvement en juin.
Mohammed Dahlan est soupçonné de chercher à noyauter les services de sécurité et les ministères en vue d'un coup d'Etat contre le président de l'Autorité palestinienne.
Il est également visé par une enquête sur l'origine de sa fortune et sur une tentative supposée de créer une milice personnelle.
Agé de 49 ans, Mohammed Dahlan, longtemps apprécié par les Etats-Unis et les Occidentaux, a été un moment considéré comme un possible successeur de Mahmoud Abbas.
Né en 1962 dans le camp de réfugiés palestiniens de Khan Younes à Gaza, Mohammed Dahlan a fondé le mouvement de jeunesse du Fatah. Il a fait de la prison en Israël où il a appris l'hébreu.
Après les accords d'Oslo (1993), Yasser Arafat l'a chargé de monter la Sécurité préventive palestinienne, qu'il a dirigée pendant huit ans. Il a été ministre de la Sécurité préventive et a contrôlé l'appareil de sécurité à Gaza, où ses services ont durement réprimé les islamistes du Hamas et du Jihad.
Tombé en disgrâce quand le Hamas a pris le contrôle de la bande de Gaza en 2007, il était ensuite progressivement revenu dans le jeu politique. Il avait été élu au Comité central du Fatah lors du Congrès du parti en août 2009.
Mohammed Dahlan était souvent à l'étranger depuis que Mahmoud Abbas l'avait privé de gardes du corps à Ramallah.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.