La nouvelle Constitution égyptienne approuvée par référendum
Le résultat a fini par tomber. Il est conforme aux estimations diffusées depuis deux jours par les Frères musulmans, comme par l'opposition hostile au texte. Près des deux tiers des votants, soit 63,8%, ont approuvé cette Constitution très controversée, dans un climat de crise politique. Celle-ci doit être mise en application dans une semaine. Un texte pourtant considéré par l'opposition libérale comme dangereux pour les libertés, les droits des femmes et des minorités.
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Pour Hasni Abidi, directeur du Centre d'étude du monde arabe à Genève, "le président égyptien Mohamed Morsi a réussi son pari, même s'il s'agit d'une petite victoire . Seulement un électeur sur trois est allé voter ", rappelle-t-il, avant de prédire que "la crise politique est loin d'être terminée ".
"Fraudes, violations, irrégularités"
Ce résultat officiel risque en effet de provoquer de vives réactions. Dès dimanche, l'opposition réunie dans le Front de salut national prévenait que la victoire du "oui" serait "due à la fraude, aux violations et aux irrégularités constatées ". Après le premier décompte, elle avait fait appel de ces résultats, pour avoir recueilli des témoignages sur l'absence de juges dans certains bureaux de vote et sur des pressions exercées sur des femmes ou la minorité copte. Témoignages corroborés par plusieurs ONG.
Prochaine étape : la tenue d'élections législatives dans deux mois. Le Parlement ainsi élu pourra en théorie amender le texte de cette Constitution. Mais ces amendements devront être approuvés par deux tiers des députés pour être adoptés. En attendant, les États-Unis appellent Mohamed Morsi à mettre urgemment "fin aux divisions " et "à bâtir la confiance " dans son pays.
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