La Tunisie à la recherche d'un nouveau premier ministre
Après 11 heures de débats parlementaire, le vote tombe : trois voix pour et 118 voix contre le maintien du premier ministre Habib Essid, depuis 18 mois à la tête du gouvernement tunisien.
L’issue du vote était attendue. Le Front populaire, dans l’opposition, a donc choisi de ne pas y participer, pour protester contre la politique des partis de la coalition au pouvoir.
"On est convaincu qu'il n'y a pas de changement de politique. Il n'y a pas de réussite, il n'y a rien qui va changer, seulement les visages ", explique le député du Front populaire Nizar Hammami. Sa formation politique est l’une des rares à ne pas prendre part aux négociations pour un gouvernement d’union nationale, contrairement au parti islamo-conservateur Ennahdha.
#Tunisie il fallait 109 votes en faveur du gouvernement pour qu'il reste. Sans surprise, large vote de défiance https://t.co/YrYaKaRrDH
— Justine Fontaine (@JuFtn) July 30, 2016
10 jours pour trouver un premier ministre
"Les priorités en général sont les mêmes : la lutte contre le terrorisme et le laxisme, les questions économiques et sociales ", souligne Ali Larayedh, ancien premier ministre islamiste en 2013. "Donc le prochain gouvernement devra avoir plus de courage, plus de volonté pour faire les réformes nécessaires. "
Selon la Constitution, la Tunisie a maintenant 10 jours pour trouver un premier ministre qui mette d’accord les douze partis politiques et syndicats qui soutiennent l’idée d’un gouvernement d’union nationale.
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