La Turquie face à l'afflux de réfugiés kurdes de Syrie
La Turquie assure avoir pris "toutes les mesures nécessaires pour le cas où l'afflux de déplacés se poursuivrait ". "Nous ne le souhaitons pas évidemment pas, mais nous sommes parés ", a déclaré lundi à la presse le vice-Premier ministre turc, Numan Kurtulmus. D'après ses chiffres, "plus de 130.000 Syriens " ont déjà pris le chemin de la Turquie. Le Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR) à Genève parle lui de 100.000 déplacés. Une chose est certaine, l'exode est massif.
Kobani encerclée
Ces familles qui arrivent avec sur elles des balluchons contenant les quelques effets personnels qu'elles ont réussi à emporter, viennent en majorité autour de la localité d'Aïn al-Arab, également appelé Kobani (en langue kurde), troisième ville kurde de Syrie. Située à une dizaine de kilomètres de la frontière avec la Turquie, elle est encerclée depuis dimanche par les combattants de l'Etat islamique.
La population terrorisée
Le groupe extrémiste sunnite a lancé une offensive mardi dernier pour prendre le contrôle de ce secteur clé et contrôlerait déjà 64 villages le long de cette frontière turco-syrienne, semant la terreur dans la population kurde. "Ils vont dans les villages et coupent la tête d'une ou deux personnes et les brandissent devant les villageois", a déclaré Ibrahim Binici, élu du parti turc pro-kurde HDP, qui s'est rendu sur place samedi et a recueilli le témoignage d'habitants.
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