Le BEA français confirme la détection de fumée à bord de l'avion d'EgyptAir avant le crash
Le Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA) a confirmé que l'A320 d'EgyptAir qui s'est abîmé en Méditerranée jeudi matin a transmis des messages automatiques "Acars" indiquant qu'il y a eu de la fumée en cabine, "peu avant la rupture des transmissions de données".
Le BEA précise qu'il est trop tôt pour interpréter ces éléments qui avaient été dévoilés dans un premier temps par plusieurs médias américains. La priorité, indique le BEA, est de retrouver les enregistreurs de vol ainsi que l'épave de l'avion.
Paris réaffirme qu'"aucune" hypothèse n'est "privilégiée" après ces révélation de fumées. "A cet instant (...) toutes les hypothèse sont examinées et aucune n'est privilégiée ", a déclaré le chef de la diplomatie française, Jean-Marc Ayrault.
L'avion a transmis sept messages faisant état d'anomalies, entre 2h26 et 2h29
Mais "avec ces messages, la piste technique s'éloigne et la piste terroriste se rapproche ", selon Michel Polacco, spécialiste aéronautique de France Info. "Ces messages ne sont pas déterminants. Ils ne font pas état d'un problème technique sur l'avion ou de pilotage de l'avion comme étant à l'origine de sa disparition. Ils sont la conséquence probable soit d'une explosion, soit d'un feu à bord ", a-t-il indiqué. "Mais un feu qui se répand aussi rapidement, c'est très très rare. Il aurait dû être accompagné de messages de détresse de l'équipage, donc cette piste n'est pas privilégiée ", selon le spécialiste de France Info.
"Lorsque l'avion a perdu le contact avec les centres de contrôle, il a transmis sept messages faisant état d'anomalies, entre 2h26 et 2h29. Ils signalaient des problèmes liés au dégivrage d'une fenêtre du cockpit, de la fumée dans les toilettes et dans la soute. Ils montrent aussi des défaillances des systèmes de pilotage automatique et du contrôle de commandes de vol, pour lesquelles il existe des secours. L'avion a ensuite disparu ", a expliqué Michel Polacco. La compagnie EgyptAir ne confirme pas, mais ne dément pas non plus l'envoi de ces messages d'alerte.
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