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Le couple d'Italiens enlevé vendredi dans le sud-est mauritanien doit à présent se trouver "au Mali"

C'est ce qu'a estimé dimanche à Nouakchott un représentant de l'Union européenne, Stefano Manservisi, qui s'exprimait devant la presse au terme d'une série de réunions, dimanche, avec des responsables mauritaniens, dont le président Mohamed Ould Abdel Aziz.
Article rédigé par France2.fr
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C'est ce qu'a estimé dimanche à Nouakchott un représentant de l'Union européenne, Stefano Manservisi, qui s'exprimait devant la presse au terme d'une série de réunions, dimanche, avec des responsables mauritaniens, dont le président Mohamed Ould Abdel Aziz.

Un couple de voyageurs italiens, qui se rendait au Burkina Faso à bord d'un minibus immatriculé en Italie, a été enlevé, vendredi soir, dans le département mauritanien de Kobenni, à quelques kilomètres seulement de la frontière avec le Mali, selon une source sécuritaire.

L'enlèvement
Selon des témoignages de voyageurs recueillis par une source proche des autorités locales, les ravisseurs ont surgi, de nuit, au bord de la route. Ils ont tiré en l'air et dans les pneus pour obliger les voyageurs à s'arrêter, avant de s'emparer uniquement des personnes, en abandonnant le véhicule et son contenu. Selon une source sécuritaire, la disparition s'est produite sur l'axe Aïoun (Mauritanie) - Kayes (Mali), à proximité de la localité mauritanienne de N'Eissira, à quelques kilomètres seulement de la frontière avec le Mali. Leur véhicule a été retrouvé criblé d'impacts de balles, a indiqué la télévision italienne.

Le nord et l'est du Mali sert de refuge, depuis 2008, aux groupes d'islamistes armés qui enlèvent des Occidentaux. C'est dans ce pays que seraient actuellement détenus trois Espagnols kidnappés le 29 novembre dans le nord-ouest de la Mauritanie, ainsi qu'un Français capturé le 26 novembre dans la ville malienne de Ménaka (nord).

Ces deux dernières années, Al-Qaïda au Maghreb islamique a revendiqué une série d'actions meurtrières en Mauritanie, dont l'assassinat fin 2007 de quatre Français à Aleg (250 km à l'est de Nouakchott) et celui d'un Américain en juin dans la capitale.

Selon Stefano Manservisi, des "contacts sont établis" entre les gouvernements d'Italie, de Mauritanie et du Mali, dans le cadre d'une "mécanique discrète". Il a par ailleurs souligné que l'UE était "inquiète" du développement des actions terroristes dans la région. "Toute la région est confrontée à ce fléau et cela doit inciter les pays concernés à se souder, dans le cadre d'une stratégie cohérente et à mettre leurs actions en synergie, puisque le terrorisme n'a pas de frontière", a-t-il déclaré.

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