Le "dialogue national" débute enfin en Tunisie
Quatre semaines. C'est le temps que doit durer le "dialogue
national" en Tunisie. Ces pourparlers entre les islamistes d'Ennahda au pouvoir et l'opposition doivent baliser le
terrain avant la démission du gouvernement sur laquelle s'est engagé, de
manière écrite et formelle vendredi, le Premier ministre tunisien Ali Larayedh.
La feuille de route des négociations est ambitieuse. Elle prévoit
d'ici une semaine la désignation d'un Premier ministre indépendant. Puis sous quinze jours, la constitution d'un cabinet de transition. En parallèle, le
gouvernement actuel et l'opposition devront s'entendre sur la Constitution, en
cours d'élaboration depuis deux ans. Ils devront en outre voter la loi électorale et fixer le calendrier des prochaines élections. Ce n'est qu'à l'issue
de ce processus, censé ne durer qu'un mois, que le gouvernement démissionnera.
Recrudescence de la violence
Ce "dialogue national" à huis clos est destiné à trouver une issue à la profonde crise politique qui
ébranle le pays depuis l'assassinat, attribué à la mouvance jihadiste, du
député Mohamed Brahmi le 25 juillet dernier. Il s'ouvre dans un contexte
de recrudescence de la violence dans le pays.
Après la mort de six gendarmes, tués
mercredi dans la région de Sidi Bouzid lors d'affrontements avec des combattants armés, les locaux d'Ennahda au Kef
et à Béja ont été saccagés jeudi.
Depuis l'arrivée des islamsites au pouvoir, l'opposition accuse le gouvernement d'avoir fait preuve de laxisme face au courant salafiste, et de chercher à
limiter les libertés acquises avec la révolution de 2011.
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