Le groupe islamiste caucasien du Tchétchène Dokou Oumarov a revendiqué l'attentat du 27 novembre contre un train russe
"Cette opération a été préparée et conduite dans le cadre d'une série d'opérations de sabotage planifiée en début d'année contre des lieux stratégiques en Russie, sur ordre de l'Emir de l'Emirat du Caucase, Dokou Oumarov", indique la lettre de revendication que Kavkazcenter dit avoir reçu mercredi.
L'attentat a fait 27 morts, selon un dernier bilan.
"Le 27 novembre, le groupe spécial de sabotage a fait exploser le train Nevski Express, reliant Saint-Pétersbourg à Moscou, et qui est utilisé par des hauts fonctionnaires de Russie ", explique encore la revendication. Le Nevski Express est un train haut de gamme. Deux responsables russes sont morts dans l'attentat, le directeur du fonds de réserves d'urgence Rosreserv, Boris Evstratikov, et l'ancien sénateur Sergueï Tarassov.
La lettre de revendication promet par ailleurs de poursuivre ce type d'attaques tant que la Russie "ne cesse pas sa politique d'assassinat de simples musulmans".
Le quotidien russe Kommersant et l'agence Interfax ont par ailleurs rapporté lundi, citant des sources policières, que les enquêteurs recherchaient "quatre Caucasiens" qui ont séjourné dans un village près du lieu de l'explosion.
Plusieurs républiques du Caucase du Nord sont en proie à une rébellion qui trouve ses origines dans les deux guerres qui ont déchiré la Tchétchénie dans les années 1990 et au début des années 2000.
Vendredi soir, plusieurs wagons du "Nevski Express", un train haut de gamme apprécié des touristes, ont déraillé entre les régions de Novgorod et de Tversk (nord-ouest de la Russie), sur une ligne ferroviaire très fréquentée. Le train comprenait 14 wagons et transportait près de 660 passagers, a indiqué le ministère russe des Situations d'urgence. Les passagers ont été évacués vers Saint-Pétersbourg et tous les blessés (une centaine) ont été admis dans des hôpitaux locaux.
L'attentat contre le Nevski Express au soir du 27 novembre a été suivi le lendemain par une autre explosion qui a blessé le chef du comité d'enquête du parquet fédéral, Alexandre Bastrykine.
En août 2007, sur la même ligne, un train avait déraillé après une explosion sur la voie. Trente personnes avaient été blessées. Le procès de plusieurs suspects dans cette affaire se tient actuellement à Novgorod, dans le nord-ouest de la Russie. La justice les soupçonne de liens avec des rebelles tchétchènes.
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