Le Liban tentait mardi de déterminer les circonstances du crash de l'avion d'Ethiopian Airlines survenu la veille
La recherche des boîtes noires, élément-clé pour expliquer ce drame qui n'a fait aucun survivant, vont se poursuivre pendant la nuit de mardi à mercredi, a rapporté l'armée.
La météo semblait être à l'origine du crash du Boeing éthiopien au large du Liban lundi avec à bord 90 personnes dont l'épouse de l'ambassadeur de France au Liban.
L'appareil d'Ethiopian Airlines qui assurait la liaison Beyrouth-Addis-Abeba s'est abîmé 5 minutes après le décollage au large du Liban, à environ 12 km de la côte.
Le Boeing 737-800 a disparu des écrans radar cinq minutes environ après son départ à 00h37 pour Addis Abeba, alors qu'un orage s'abattait sur la capitale libanaise, ont précisé les autorités aéroportuaires. "A l'heure actuelle, un sabotage paraît improbable. L'enquête révèlera l'origine du drame", a déclaré le président libanais.
Des témoins ont raconté avoir vu une boule de feu plonger dans la mer. Les enquêteurs tentent de déterminer si l'appareil n'aurait pas été frappé par la foudre. "Les débris de l'avion se trouvent à une profondeur de 50 mètres", précisait lundi un responsable de la Défense.
Marla Sanchez-Pietton, l'épouse de l'ambassadeur de France au Liban, Denis Pietton, se trouvait dans l'appareil. 54 passagers libanais et 22 Ethiopiens étaient à bord. Outre ces derniers passagers il y avait également, un Irakien, une Française (Marla Sanchez-Pietton), un Syrien, 2 Libano-Britanniques, 1 Libano-Canadien, 1 Libano-Russe et sept membres d'équipage.
14 corps ont été repêchés jusqu'à présent, dont ceux de deux enfants, nés en 2006 et 2007, d'après l'armée. Quelques débris, dont une partie de l'aile gauche de l'appareil, ont été retrouvés par la marine libanaise, toujours selon l'armée.
Secondé par la Force des Nations unies au Liban (Finul), le navire de guerre américain USS Ramage, équipé de sonars, poursuit ses recherches au large du sud de Beyrouth où s'est écrasé l'avion.
L'armée libanaise, la marine et la force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL) assistent les équipes de sauveteurs sur le site de la catastrophe, a indiqué le ministre. Le Bureau français d'enquêtes et d'analyses (BEA) pour la sécurité de l'aviation civile a été sollicité pour enquêter sur l'accident. Ethiopian Airlines a dépêché une équipe d'enquêteurs sur place pour déterminer les causes du drame.
Des milliers d'Ethiopiens sont employés au Liban comme employés de maison et la compagnie éthiopienne assure des vols réguliers entre Addis Abeba et Beyrouth.
Un coup dur pour Ethiopian Airlines
Pour l'instant, c'est la piste du mauvais temps qui est privilégiée tant par la compagnie que par les autorités libanaises. "Il s'agit d'un accident malheureux. Mais nous espérons que cela ne nuiera pas à la bonne image de la compagnie, nos vols sont toujours pleins", a déclaré mardi Bereket Simon, ministre éthiopien de la Communication et porte-parole du gouvernement.
"Les accidents d'avion causés par une erreur de pilotage, ou de maintenance, sont inexistants dans l'histoire d'Ethiopian Airlines", a rappelé lundi son PDG Girma Wake, lors de la première conférence de presse après l'accident. Sur son site internet, ce concurrent direct de South African Airways et de Kenya Airways se fixe comme objectif pour 2010 des recettes d'un milliard de dollars et l'augmentation de ses dessertes de 56 à 60 destinations
internationales.
Depuis sa création en 1946, Ethiopian Airlines, jouit d'une bonne réputation au niveau international en matière de sécurité. En dehors d'un atterrissage d'urgence début janvier qui n'a pas fait de blessés, les précédents incidents ou accidents remontent à plus de dix ans.
Propriété de l'Etat éthiopien, la compagnie s'est fixé comme objectif pour 2010 des recettes d'un milliard de dollars et l'augmentation du nombre de ses dessertes à 60. La semaine dernière, l'avionneur américain Boeing a annoncé la commande par Ethiopian de 10 appareils 737-800 nouvelle génération, un contrat évalué à 767 millions de dollars.
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