Le New York Times affirme que le Pakistan a joué double jeu avec les Etats-Unis en soutenant secrètement les talibans
Le quotidien new-yorkais cite des documents diffusés par Wikileaks, qui a pour objectif de faire "fuiter" des informations pour lutter contre la corruption des pouvoirs publics et des entreprises.
La Maison blanche a fermement condamné la diffusion de ces documents en soulignant qu'elle risquait de menacer la sécurité nationale.
"Ces fuites irresponsables n'auront aucun effet sur notre engagement actuel à approfondir nos partenariats en Afghanistan et au Pakistan", a réagi le conseiller de la Maison blanche à la Sécurité nationale, Jim Jones.
Alors que la mortalité des soldats américains en Afghanistan est en hausse et que la stratégie à y mener est l'objet d'un vif débat au sein de l'administration, Washington envoie de nombreux renforts militaires dans ce pays.
"Réunions stratégiques secrètes"
Selon le New York Times, les 91.000 documents collectés par WikiLeaks auprès des forces armées en Afghanistan montrent que le Pakistan collabore activement avec les rebelles taliban.
"Ces documents (...) laissent penser que le Pakistan, allié ostensible des Etats-Unis, autorise des représentants de ses services secrets à rencontrer en personne des taliban lors de réunions stratégiques secrètes destinées à organiser les réseaux rebelles en lutte contre les soldats américains en Afghanistan et même à fomenter des complots visant à assassiner des dirigeants afghans", écrit le quotidien.
L'ambassadeur pakistanais aux Etats-Unis, Husain Haqqani, a jugé irresponsable de diffuser tels quels des documents rédigés sur un théâtre d'opérations militaires: "Ces documents ne représentent rien d'autre que des commentaires individuels et des rumeurs, qui sont monnaie courante des deux côtés de la frontière pakistano-afghane et sont souvent démentis", a-t-il déclaré.
Déjà, ce mois-ci, la London School of Economics avait publié un rapport indiquant que le soutien aux talibans était la "politique officielle" des services de renseignement militaire pakistanais. Islamabad a fermement démenti cette accusation.
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