Le parquet de Paris a ouvert le 12 une enquête préliminaire dans l'affaire de l'assassinat d'un cadre du Hamas à Dubaï
Motif invoqué mardi: faux et usage de faux après l'utilisation de quatre passeports français falsifiés ou utilisés sous de fausses identités dans cette affaire.
La police de Dubaï accuse le Mossad, le service de renseignement extérieur israélien, de l'assassinat de Mahmoud al-Mabhouh, le 19 janvier dernier dans un hôtel de l'émirat.
Le parquet a encore indiqué mardi que le ministère de la Justice avait été saisi de demandes d'arrestation émises par les Emirats Arabes Unis. Les vérifications effectuées sur l'identité de ces personnes ont fait apparaître que les passeports "auraient été soit délivrés sous de fausses identités, soit falsifiés par apposition d'une photographie ne correspondant pas à l'identité indiquée", selon le parquet.
Une liste de 26 porteurs de vrais-faux passeports occidentaux a été publiée par la police de Dubaï, dont 12 britanniques, et Interpol a lancé 27 avis de recherche concernant notamment des ressortissants britanniques, australiens, irlandais, français et un allemand.
La police de Dubaï a accusé Israël de "falsification à grande échelle" de passeports de ressortissants occidentaux, affirmant avoir découvert de nouveaux documents de voyage "manipulés".
Londres expulse un diplomate israélien
Après l'utilisation de vrais-faux passeports britanniques dans cet assassinat, le gouvernement britannique a annoncé mardi l'expulsion d'un diplomate israélien, déclarant qu'il existait "des raisons convaincantes de croire" à la responsabilité d'Israël dans l'utilisation de ces faux passeports par le commando qui a assassiné un cadre du Hamas à Dubaï.
L'ambassadeur d'Israël à Londres, Ron Prosor, convoqué lundi afin de se voir communiquer les résultats de l'enquête, dispose de deux semaines pour quitter le pays. Londres avait réagi avec vigueur après avoir découvert que des passeports de certains de ses ressortissants avaient été utilisés à leur insu. Le chef de la diplomatie britannique avait fin février dénoncé "l'utilisation frauduleuse" des passeports, faisant part de sa "profonde préoccupation".
L'expulsion du diplomate constitue un nouvel accroc dans les relations tendues entre Israël et Londres.
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