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Le parti islamiste annoncé vainqueur des élections souhaite présenter son numéro 2 au poste de Premier ministre.

Le parti islamiste veut former un gouvernement d'ici un mois. Le parti est donné vainqueur de l'élection.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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Hamadi Jebali convoite le poste de Premier ministre. (FETHI BELAID / AFP)

Le parti islamiste veut former un gouvernement d'ici un mois. Le parti est donné vainqueur de l'élection.

"Il est tout à fait naturel que le parti qui a obtenu la majorité dirige le gouvernement", a déclaré mercredi le dirigeant d'Ennahda Rached Ghannouchi, sur la radio Express FM, tout en plaçant "l'identité arabe" du pays au centre des débats à venir. "Le gouvernement doit être composé le plus tôt possible, dans un délai qui n'excède pas un mois", a-t-il ajouté, alors que les résultats définitifs de l'élection n'ont pas encore été publiés.

Ennahda ne cache pas son objectif politique : placer le numéro deux du parti au poste de Premier ministre du pays. Hamadi Jebali, 62 ans, est l'un des co-fondateurs du parti. Ingénieur de formation et ancien journaliste, c'est un intelocuteur privilégié des chancelleries occidentales.

La commission électorale (Isie) a confirmé mercredi l'avance d' Ennahda après les résultats de 14 des 27 circonscriptions du pays dépouillées. Ennahda a remporté 44 sièges dans ces circonscriptions, selon un décompte à partir des résultats de l'Isie. Si l'on y ajoute les résultats du vote à l'étranger, le parti islamiste totalise pour le moment 53 des 217 sièges de l'Assemblée constituante.

Les résultats favorables du parti n'étaient pourtant pas chose faite. Les arguments des votants tournent souvent autour de l'histoire passée du parti, qui a "longtemps souffert", tenant tête à Ben Ali durant de longues années, comme l'expliquent de nombreux sympathisants.

La Constituante élue dimanche par les Tunisiens, qui votaient pour la première fois depuis la chute de Ben Ali, devra prioritairement désigner un nouveau président de la République, qui lui-même formera un exécutif jusqu'aux prochaines élections générales.

"Nous sommes pour une grande alliance nationale qui aboutira à un gouvernement démocratique", a souligné M. Ghannouchi. Quant au prochain président de la République, M. Ghannouchi, qui a déjà déclaré qu'il ne serait pas candidat, a estimé que ce poste devrait être occupé par "une personnalité qui a milité contre la dictature".

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