Le tout-puissant ministre de la Défense égyptien mis à la retraite d'office
Deux puissants caciques de l'armée, débarqués sans ménagement par le président. Le président Mohamed Morsi a également abrogé un décret constitutionnel pris par l'armée peu avant son élection. Les Frères musulmans, dont est issu le président Morsi, avaient dénoncé cette "Déclaration constitutionnelle complémentaire" comme "un coup d'Etat institutionnel" du Conseil suprême des forces armées (CSFA), dirigé par le maréchal Tantaoui, visant à limiter les prérogatives présidentielles.
Tantaoui et Anan ont toutefois tous deux été nommés conseillers auprès du président Morsi
Ces mesures visent-elles à desserrer l'emprise des généraux, traditionnellement très puissants en Egypte, sur le chef de l'Etat, issu des rangs civils pour la première fois depuis six décennies ? On ne sait pas encore si le maréchal Tantaoui, ministre de la Défense de Hosni Moubarak pendant une vingtaine d'années, reste toujours chef du CSFA. Quoi qu'il en soit, les premiers mois d'exercice du pouvoir du nouveau président sont tendus.
Mohamed Morsi, formellement investi le 30 juin, est le premier civil à accéder à la magistrature suprême, dans un pays où tous les présidents sont venus de l'armée depuis la chute de la monarchie en 1952. Depuis son accession au pouvoir, il a alterné compromis et bras de fer avec l'armée pour tenter de s'imposer.
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