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Les rebelles ont repoussé mercredi une contre-offensive du régime dans l'ouest de la Libye

L'armée libyenne a repris mercredi matin le hameau de Goualich aux insurgés, à 100 km au sud de Tripoli, avant que des renforts rebelles ne les en chassent. Dans l'euphorie du succès, les insurgés avançaient vers Al-Assaba, à 80 km de la capitale.Dans l'ouest, des combats opposent souvent rebelles et réguliers à Ajdabiya, à 180 km de Benghazi.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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Les rebelles ont beaucoup du mal à tenir leurs positions. (AFP-Marco Longari)

L'armée libyenne a repris mercredi matin le hameau de Goualich aux insurgés, à 100 km au sud de Tripoli, avant que des renforts rebelles ne les en chassent. Dans l'euphorie du succès, les insurgés avançaient vers Al-Assaba, à 80 km de la capitale.

Dans l'ouest, des combats opposent souvent rebelles et réguliers à Ajdabiya, à 180 km de Benghazi.

D'intenses combats aux armes lourdes et légères ont opposé une bonne partie de la journée les deux camps, les pro-Kadhafi ripostant aux roquettes Grad, dans un véritable déluge de feu.

Surprise par l'attaque des loyalistes, la rébellion avait quasiment abandonné ce hameau pris il y a une semaine, avant que des centaines de rebelles n'affluent en renfort des villages voisins des montagnes de Nefoussa, et prennent à revers l'armée de Kadhafi.

Dans leur fuite, les soldats ont laissé armes et munitions, cherchant à se retrancher au plus vite à Al-Assaba. Les insurgés ont ensuite décidés de poursuivre les soldats gouvernementaux, se dirigeant par colonnes entières, à pieds ou en pick-up, vers leur prochain objectif, Al-Assaba.

En soirée, des centaines de reblles pilonaient la ville tenue par les troupes de Mouammar Khadafi depuis les collines, selon un journaliste de l'AFP sur place.

Al-Assaba, située à environ 80 km de Tripoli, est la dernière ville avant Gharyane, verrou stratégique pour la capitale libyenne, bastion du régime Kadhafi.

Par ailleurs, les rebelles libyens ont affirmé mercredi qu'il avait été "impossible" jusqu'à présent de trouver une solution politique avec le régime de Mouammar Kadhafi.

Les rebelles nient avoir commis des exactions

L'ONG Human Rights Watch a accusé mercredi les rebelles d'avoir commis des exactions dans l'Ouest, notamment des incendies et des pillages, et fait subir de mauvais traitements à des civils, en juin et juillet et jusqu'à la semaine dernière, lors de leur offensive.

Les rebelles nient tout en bloc alors que la France a appelé peu après la rébellion à enquêter sur ces éventuelles exactions.

Kadhafi s'accroche

Tandis que les combats se poursuivent, le régime et l'insurrection campent sur leurs positions: "Jusqu'à présent, il est impossible de trouver une solution politique: Kadhafi veut rester en place et les rebelles ne le veulent pas", a déclaré le colonel Juma Brahim, chef rebelle du centre militaire opérationnel pour l'Ouest libyen basé à Zenten.

La France, fer de lance de l'opération internationale en Libye, a toutefois assuré mardi qu'une solution politique commençait à "prendre forme", grâce à des contacts diplomatiques de plus en plus soutenus devant permettre le départ du pouvoir de Kadhafi. Il ne s'agit néanmoins pas encore de "véritables négociations", selon Paris.

Depuis une semaine, les combattants insurgés du Djebel Nefoussa se préparent aux prochaines batailles destinées à prendre deux verrous stratégiques au sud et à l'ouest de Tripoli, tandis qu'à l'est de la capitale, les rebelles avancent du côté de Zliten.

Les rebelles, qui pâtissent de problèmes de coordination et de divergences de stratégie entre les généraux à Benghazi (est) et les combattants sur le front, ont d'ailleurs annoncé avoir créé une structure de commandement unifiée.

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