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Lion Cecil : 150.000 signatures pour que le chasseur soit extradé

L’indignation provoquée par le braconnage du lion Cecil, célèbre félin d’une réserve du Zimbabwe, n’est pas retombée. Aux États¬Unis, où vit le chasseur, l’affaire est arrivée jusqu’à la Maison-Blanche via une pétition signée par 150.000 personnes. Comme la pétition, le Zimbabwe réclame aujourd'hui l'extradition du chasseur, un riche dentiste qui vit au Minnesota.
Article rédigé par Charlotte Alix
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Manifestation devant la clinique du docteur Palmer à Bloomington © REUTERS | Eric Miller)

Il fallait 100.000 signatures pour obliger la Maison-Blanche à réagir. Signe de l’ampleur qu’est en train de prendre cette affaire, la pétition a atteint ce seuil en moins de 24 heures. La présidence des Etats-Unis a 30 jours pour y répondre. Jeudi, son porte-­parole a réagi, soulignant que la requête relevait du département de Justice. Cette pétition demande en effet l’extradition de Walter Palmer au Zimbabwe, où il est recherché. Recherché, il l’est également aux États­Unis. L’agence gouvernementale chargée de la protection de la vie sauvage a ouvert une enquête contre lui et appelé le chasseur à se manifester. Sans succès.

Le dentiste passionné de safari, qui avait déjà été reconnu coupable en 2009 d’avoir tué illégalement un ours noir dans le Wisconsin, est introuvable. Traqué sur les réseaux sociaux et jusque devant son cabinet ­ transformé en mémorial au lion Cecil, il a bien exprimé ses regrets et promis de collaborer avec les autorités, mais il a disparu de la circulation mardi dernier, lorsque son identité a été révélée.

Le Zimbabwe réclame ce vendredi son extradition. 

"Nous demandons aux autorités compétentes son extradition vers le Zimbabwe pour qu'il puisse être jugé pour les infractions qu'il a commises " a annoncé Mme Oppah Muchinguri, la ministre de l'Environnement du Zimbabwe lors d'un point presse. 

La demande a cependant peu de chance d'aboutir. Les Etats- Unis maintiennent le Zimbabwe sous sanctions en raison des atteintes aux droits de l'Homme et aux libertés fondamentales du régime du président Robert Mugabe, au pouvoir depuis 1980.

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