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Mali : "70 % du chemin a été fait", selon Jean-Yves Le Drian

Jean-Yves Le Drian a achevé vendredi soir sa visite surprise au Mali, entamée jeudi. Le ministre de la Défense a passé la journée dans le nord du pays, en compagnie des soldats français engagés dans l'opération Serval. Selon lui, "70 % du chemin a été fait", mais il reste encore "deux poches" de résistance des islamistes dans le pays.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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  (Stringer Reuters)

Jean-Yves Le Drian a achevé deux jours de visite et de discussions au Mali, vendredi soir. Arrivé jeudi matin dans le pays, il est venu lui-même se rendre compte de l'avancée de l'opération Serval, qui voit quelque 4.000 soldats français lutter aux côtés de soldats africains contre des rebelles islamistes.

"(Les combats sont dans leur) dernière phase, la plus difficile, mais on progresse tous les jours. Il faut aller jusqu'au terme." (Jean-Yves Le Drian)

Dans une déclaration à la presse, il juge que "70 % du chemin a été fait" , tout en saluant le "don de soi" des soldats français, qui ont perdu quatre hommes depuis le début des combats en janvier dernier. Un peu plus tôt vendredi matin, le ministre de la Défense avait souligné la violence des combats actuels.

Série de discussions

Vendredi, Jean-Yves Le Drian a mené une série de discussions, à Bamako, avec les autorités de transition maliennes.

Il a été reçu successivement par le Premier ministre Diango Cissoko et le président par intérim Dioncounda Traoré. Un chef d'État qui a promis d'organiser des élections dans son pays d'ici au 31 juillet prochain, un délai qui s'annonce difficilement tenable compte tenu de la situation actuelle.

À l'issue de cette visite au Mali, Jean-Yves Le Drian s'est envolé vendredi soir pour le Burkina Faso, où il doit s'entretenir samedi matin avec le président Blaise Compaoré.

Un djihadiste français expulsé vers la France

Le ministre de la Défense en a également profité pour confirmer l'extradition d'un djihadiste français, fait prisonnier ces derniers jours dans la vallée de l'Ametettai : "Cela montre qu'il y avait là la constitution d'une espèce de filière terroriste de guerre qui pouvait accueillir certaines jeunes en quête d'un destin radical comme certains ont pu aller auparavant en Afghanistan ou en Syrie" .

Un premier djihadiste, à la double nationalité française et malienne, avait déjà été fait prisonnier en novembre, et extradé mardi dernier vers la France.

Vendredi matin, François Hollande avait annoncé un retrait progressif des forces françaises à partir du mois d'avril prochain.

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