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Mali : l'armée française frappe au nord et se déploie au sol

Au troisième jour de l'intervention militaire française au Mali, les frappes aériennes se poursuivent sur des cibles islamistes dans le nord du pays. Plus au sud, des troupes au sol ont été déployées à Bamako et Mopti, tant pour assurer la sécurité des ressortissants français que pour affirmer la détermination de la France, selon le ministre de la Défense.
Article rédigé par Gilles Halais
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (AP/SIPA ECPAD)

"Il y a des raids en permanence. Il y en a en ce
moment, il y en aura dans l'après-midi, il y en aura demain",
explique
le ministre de la Défense, au troisième jour des opérations militaires
françaises au Mali. "La détermination du président de la République est
totale : il faut éradiquer ce terrorisme",
poursuit Jean-Yves Le
Drian.

L'aviation française a frappé dans la matinée des positions islamistes dans le
nord du Mali
, notamment à Gao. Des jihadistes seraient en fuite, selon des habitants. Une dizaine de frappes au total, menées par quatre Rafale partis de France et qui viennent renforcer le dispositif aérien français sur place, précise le ministère de la Défense. "Des camps d'entraînement, des infrastructures et des dépôts logistiques constituant les bases arrière des groupes terroristes " ont été détruits, ajoute le communiqué.
D'autres frappes aériennes ont été menées à Kidal, à plus de 1.500 km au nord de Bamako. Elles visaient, là aussi, une importante base islamiste. 

Les hélicoptères français ont également pilonné des stocks d'armes et
de munitions à Léré, une localité du nord-ouest proche de la frontière avec la Mauritanie,
ainsi qu'à Douentza. Trois localités situées au nord de la ligne de démarcation
entre les forces rebelles et les forces maliennes appuyées par l'armée
française.

Alors qu'au cours des deux premiers jours de l'intervention
française les opérations étaient seulement aériennes, des troupes au sol ont
été déployées ces dernières heures dans les faubourgs de Bamako, "mais
également à Mopti un peu plus au nord
(...) Un peu plus de 400" hommes,
selon le ministre de la Défense. Il s'agit non seulement d'assurer la sécurité
des quelque 6.000 ressortissants français, mais aussi de "signifier
notre volonté d'action",
poursuit Jean-Yves Le Drian. "Si
c'est nécessaire, nous conforterons ce dispositif. Notre détermination est très
nette et très claire",
conclut le ministre.

 

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