Mali : les reportages de France Info près et loin du front
L'armée française poursuit ses opérations au Mali. "Le déploiement vers le Nord des forces de l'opérations Serval est en cours vers les villes de Niono et de Sévaré ", a indiqué le lieutenant-colonel Emmanuel Dosseur.
Le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a affirmé que la France resterait en première ligne jusqu'a l'intervention de la Misma, la foce de soutien au Mali. Il a également précisé que la Russie avait proposé à la France d'acheminer des troupes et du matèriel français dans le pays.
Berlin a par ailleurs proposé ce dimanche une aide financière supplémentaire aux pays africains engagés dans l'opération militaire soutenant l'armée malienne. Samedi, des dirigeants
ouest-africains avaient demandé à l'ONU un appui logistique et financier à la force qui doit reprendre le Nord du Mali aux islamistes.
Pendant ce temps, l'armée malienne patrouille ce dimanche autour de Diabali, à 400 km au nord de Bamako. La ville aurait été abandonnée par les djihadistes. "La situation n'est pas très claire, mais a priori, les combattants rebelles ont quitté la ville ", a déclaré un officier, chef des opérations françaises dans ce secteur.
"A Diabali, la situation n'est pas très claire, mais a priori les combattants rebelles ont quitté la ville""La situation n'est pas très claire, mais a priori les combattants rebelles ont quitté la ville"
A Niono, on affirme que Diabali est sous contrôle
Étienne Monin se trouve à Niono où les forces françaises ont débarqué samedi. Il s'agit de la dernière ville accessible en direction de Diabali d'où il semblerait que les islamistes se soient retirés.
Notre reporter a rencontré le capitaine qui a mené samedi le premier convoi malien à entrer dans Diabali depuis que la ville a été prise par les jihadistes. Ce dernier lui a assuré "qu'à la date d'aujourd'hui, la ville de Diabali est tenue par l'armée malienne (...) et sous contrôle à 100%. "
L'anniversaire amer de l'armée malienne
Malgré le renfort français et
la reprise progressive de territoire aux islamistes, les troupes maliennes ont
fêté samedi leur cinquante-deuxième anniversaire la mort dans l'âme.
Il y a un
an, jour pour jour, la quatrième rébellion touareg commençait. Rapidement, l'armée
malienne est mise en déroute et perd toutes les villes du nord avant de se
retrancher dans le sud du pays. Une journée marquée également par le massacre d'Alguelhok qui a vu périr de nombreux soldats maliens.
Omar Ouahmane et Laurent Macchietti se sont rendus sur la ligne de
front à Sévaré et ont recueilli le sentiment de militaires maliens. L'un d'eux
leur a affirmé qu'il ne serait "pas joyeux avant que le nord du Mali n'ait
été libéré. "
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