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Mali : un militaire français tué lors d'un "violent accrochage"

Le ministère de la Défense annonce ce mercredi qu'un soldat français à perdu la vie tôt dans la matinée lors d'un "violent accrochage" avec un groupe "terroriste" dans le nord du Mali. Deux autres militaires français ont été blessés.
Article rédigé par Elise Delève
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (L'une des bases opérationnelles de la force française Barkhane © Reuters)
Le Colonel Jaron, porte-parole de l'Etat-major des armées détaille les circonstances de la mort du sergent-chef Thomas Dupuy

Un militaire français a été tué au nord du Mali lors d'un "violent accrochage " avec un groupe "terroriste ". Deux autres militaires français ont été blessés. Dans la nuit de mardi à mercredi, la force française Barkhane a affronté un "important groupe terroriste de type Aqmi ", selon Jean-Yves Le Drian, le ministre de la Défense.

C'est le 10e soldat français tué au Mali. Il s'agissait du sergent-chef Thomas Dupuy, du commando parachutiste de l'Air n°10. Selon la page Facebook des familles des militaires, il était âgé de 32 ans et était natif de Toulouse. Il s'était engagé dans l'armée à 23 ans et avait notamment servi en Afghanistan. "Il était un spécialiste reconnu dans les domaines de l'appui aérien, des transmissions opérationnelles et du saut à ouverture très grande hauteur ", selon le communiqué du ministère de la Défense.

François Hollande "exprime son profond respect pour le sacrifice de ce sous-officier des forces spéciales dans le cadre d’une mission particulièrement périlleuse qui a atteint ses objectifs" (communiqué de l'Elysée)

"Cette nuit, dans le cadre d'une opération planifiée de lutte contre les mouvements djihadistes au nord Mali, un violent accrochage a opposé dans le massif de Tigharghar la force Barkhane à un important groupe armé terroriste de type Aqmi. A l'heure où je vous parle, les combats qui se sont déroulés dans la vallée de l'Ametetai viennent à peine de s'achever ", a précisé le ministre. "Nos forces se sont rapprochées d'un campement terroriste abritant une trentaine d'individus. Des combats, particulièrement violents, se sont déroulés cette nuit ", a indiqué Jean-Yves Le Drian.Les combats sont toujours en cours.

Regain de violence

Ces dernières semaines, le Nord-Mali a connu un regain de violence. Les soldats de la Minusma, la force de maintien de la paix, ont payé le prix fort : 32 casques bleus ont été tués. C'est dans le massig de Tigharghar que les groupes djihadistes font circuler leurs convois d'approvisionnement, en armes notamment.

La force Barkhane a été mise en place il y a trois mois pour prolonger l'opération Serval. Elle se concentre sur deux fronts face aux djihadistes du Sahel : éviter qu'ils ne reviennent au Mali, et couper leurs bases arrières libyennes. Il reste encore une centaines de djihadistes cachés dans les montagnes. Actuellement, il y a 1.400 soldats français au Mali, mais Paris a renforcé son dispositif il y a quelques jours.

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