Mali : un troisième soldat français tué
C'est le troisième soldat français tombé au Mali depuis
le début de l'opération Serval le 11 janvier. Un pilote
d'hélicoptère était mort dès le premier jour de l'intervention. La deuxième
perte était un légionnaire
parachutiste, tué le 19 février.
Le nouveau soldat décédé est un parachutiste, lui aussi. Le
caporal Cédric Charenton, 26 ans, appartenait au 1er Régiment de chasseurs parachutistes de
Pâmiers (Ariège). Il a reçu une balle dans la tête lors de combats
contre les djihadistes dans le massif de l'Adrar des Ifoghas, à une cinquantaine de
kilomètres au sud de Tessalit (nord-est du Mali).
Originaire de Marmande (Lot-et-Garonne), Cédric Charenton était un militaire aguerri, avec des missions en Afghanistan, en Nouvelle-Calédonie, au Gabon et en Côte d'Ivoire à son actif.
Une quinzaine de terroristes neutralisés
"C'est vers 18 heures qu'un de nos camarades a été
mortellement blessé, alors que, avec sa section, il montait à l'assaut d'une
position ennemie" , a expliqué le porte-parole de l'Etat-major des Armées,
Thierry Burkhard.
Le groupement tactique parachutiste conduisait une "opération
de recherche et de destruction de groupes terroristes" . Les militaires
français devaient "fouiller des cavités et des galeries" et ont
réussi à "neutraliser au moins une quinzaine de terroristes et trois
pick-ups" , d'après l'Etat-major. Les soldats ont également saisi de
nombreuses munitions et des armes lourdes.
Le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian a précisé que l'accrochage de samedi était "un des combats les plus violents" depuis le début des opérations.
La mort des chefs islamistes reste à confirmer
Cette nouvelle perte intervient alors que la France attend
toujours confirmation de la mort des deux chefs islamistes algériens, Abou Zeid et
Mokhtar Belmokhtar. L'armée tchadienne a annoncé vendredi avoir
tué le leader d'Al Qaida au Maghreb Islamique (AQMI), avant de revendiquer hier
soir l'élimination
du responsable de la prise d'otages d'In Amenas en Algérie.
Il y a deux semaines, François Hollande avait assuré : "Nous
sommes maintenant dans la dernière phase de l'opération au Mali" . Il
voulait "aller jusqu'au bout, c'est-à-dire l'arrestation des derniers
chefs ou groupes terroristes qui demeurent à l'extrême nord du Mali."
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