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Second tour de la présidentielle au Mali : "On voulait un changement"

La grande question du second tour qui a lieu dimanche est le taux de participation. Les Maliens paraissent résignés.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Des Maliennes votant au premier tour de la présidentielle, le 29 juillet 2018 à Bamako. (LUCA PISTONE / MAXPPP)

Au Mali, se tient le deuxième tour de l’élection présidentielle dimanche 12 août. Le président sortant "IBK", Ibrahim Boubacar Keita, fait figure de favori, face au chef de file de l’opposition Soumaïla Cissé. Et l'un des enjeux de ce scrutin, c’est la participation.  

Devant son épicerie, Lassana Sakiné est en train de préparer le thé. Il a voté au premier tour, mais pas question d’y aller au second.

Ibrahim Boubabar et Soumaïla Cissé, c’est la même chose

Lassana Sakiné, un épicier malien

avec franceinfo

"Pour moi, il n’y a pas de différence parce que c’est la même génération, explique Lassana Sakiné. Nous, on voulait un changement. Mais tel n’est pas le cas donc on est totalement déçus. Pour ma part, je ne vais pas aller voter."

Seydou Keita, un autre commerçant, ira lui, voter, mais sans grande conviction : "Je pense que c’est déjà joué. Le président IBK va revenir pour cinq années encore."

Au premier tour, moins d’un électeur sur deux s’était déplacé aux urnes, ce que déplore Modibo Diaby, qui tient une papeterie :"Les Maliens ne s’intéressent pas trop aux élections. Huit millions et il n’y a que trois millions qui votent. C’est dommage !" 

On paye les gens pour voter. Si tu ne donnes pas quelque chose, ils ne vont pas voter

Abdoulaye Yalloukoué, un Malien

avec franceinfo

Pour Abdoulaye Yalloukoué, un client de la papeterie de Modibo Diaby, cela s’explique par l’insécurité, des déplacements difficiles en saison des pluies, mais aussi un manque de conviction politique. "On paye les gens pour voter. C’est pour cela que les gens votent."

Reportage à Bamako au Mali de Marie Martigot pour franceinfo.

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