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Mardi, c'est au tour du ministre israélien de la Défense, Ehud Barak, d'être entendu par la commission d'enquête

Cette commission qui a déjà auditionné le Premier ministre israélien , est censée faire la lumière sur le déroulement tragique de l'arraisonnement d'une flotille d'humanitaires se rendant à Gaza le 31 mai dernier.Ehud Barak a assuré qu'Israël avait tout tenté avant de se résoudre à lancer l'assaut qui a fait neuf morts.
Article rédigé par Angel Herrero Lucas
France Télévisions
Publié
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Le ministre israélien de la Défense, Ehud Barak, devant la commission d'enquête israélienne, le 10/08/10 (AFP Bernet Armangue)

Cette commission qui a déjà auditionné le Premier ministre israélien, est censée faire la lumière sur le déroulement tragique de l'arraisonnement d'une flotille d'humanitaires se rendant à Gaza le 31 mai dernier.

Ehud Barak a assuré qu'Israël avait tout tenté avant de se résoudre à lancer l'assaut qui a fait neuf morts.

Ehud Barak a souligné que la décision d'arraisonner la flottille avait été prise "après que les efforts diplomatiques n'aient pas porté leurs fruits" et après avoir "soupesé toutes les possibilités et pris en compte les différents risques".

Le ministre de la Défense a indiqué que les services de renseignement l'avaient mis en garde contre de possibles "collisions et frictions" pendant l'assaut, mais pas de l'ampleur constatée sur place. "Avant une mission, il n'existe jamais de rapport de renseignements parfait", a-t-il reconnu.

Le raid s'est produit dans les eaux internationales au large des côtes israéliennes après que les responsables de la flottille eurent ignoré plusieurs appels israéliens à ne pas rejoindre la bande de Gaza, contrôlée par le mouvement islamiste du Hamas et soumis à un blocus israélien.

L'abordage a suscité l'indignation de la communauté internationale et mis à mal les relations entre la Turquie et Israël. Face aux critiques, Israël a accepté d'assouplir le blocus terrestre de l'enclave palestinienne dominée par le Hamas tout en maintenant le blocus maritime.

Israël menace de boycotter l'ONU
Les Nations unies mène leur propre enquête sur l'incident du 31 mai. Une commission missionnée par le secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon et présidée par l'ex-Premier ministre néo-zélandais Geoffrey Palmer, assisté de l'ancien président colombien Alvaro Uribe, doit entamer ses travaux ce mardi. Les deux hommes seront flanqués de représentants d'Israël et de la Turquie.

Israël a immédiatement menacé de boycotter le groupe d'experts de l'ONU chargé d'enquêter sur l'assaut meurtrier s'il demandait à interroger ses soldats.

"Avant qu'Israël annonce sa participation à cette commission, nous nous sommes assurés lors de négociations intensives en coulisses que le mandat de cette commission soit équitable, responsable et ne porte pas atteinte aux intérêts vitaux et de sécurité de l'Etat d'Israël ", a affirmé Nir Hefetz, porte-parole de Benjamin Netanyahu.

En contradiction, le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-Moon, a déclaré "Non, un tel accord n'a pas été conclu en coulisses".

Mercredi, la Commission d'enquête israélienne interrogera le chef d'état major, le général Gaby Ashkenazi.

Ankara exhorte Israël à admettre sa responsabilité
"La situation est très claire : Israël a tué des civils dans les eaux internationales. Israël doit avant tout assumer sa responsabilité dans cette affaire qui a sérieusement détériorée les liens turco-israéliens", a déclaré fermement le chef de la diplomatie turque, Ahmet Davutoglu.

"Personne ne peut imputer à une autre partie la responsabilité d'avoir tué des civils dans les eaux internationales", a insisté le ministre turc.

Ankara estime qu' Israël doit présenter des excuses, payer des compensations pour les victimes et aussi lever le blocus de Gaza.

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