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Arabie Saoudite: il faut sauver le poète Ashraf Fayad condamné à la décapitation

L’Arabie Saoudite a condamné à mort le poète d’origine palestinienne Ashraf Fayad pour apostasie. Ne plus croire en Dieu est un crime passible de mort par décapitation à Ryad. Des ONG demandent sa libération.
Article rédigé par Mohamed Berkani
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Campagne pour la libération du poète Ashraf Fayadh. (Amnesty international)

Une dispute dans un café a conduit le poète saoudien, d’origine palestinienne, Ashraf Fayad, en prison. Il a été condamné à mort le 17 novembre 2015 pour apostasie suite à une délation. L'apostasie, comme le meurtre, le viol ou le trafic de drogue est passible de la peine capitale dans ce pays régit par une version rigoriste de la charia. Ashraf Fayad a jusqu'au 17 décembre pour faire appel de cette condamnation.
 
Le poète dément avoir tenu les propos qui lui sont reprochés. En 2014, il avait été condamné à quatre ans de prison et 800 coups de fouet en première instance suite à une plainte provenant d'un groupe de discussion culturel dans un café d'Abha. Un religieux lui reproche des passages blasphématoires dans un recueil de poésie… écrit il y a dix ans. Le tribunal a entendu ses explications et ses excuses, en première instance.
 
«Le repentir, c'est pour Dieu»
Allah est plus clément que les tribunaux saoudiens. Mardi 17 novembre 2015, un autre tribunal le condamne à mort, jugeant que «le repentir, c’est pour Dieu». Une mobilisation sans précédent s’est emparée des réseaux, assimilant l’Arabie Saoudite à l’Etat islamique.
 



Face à cette mobilisation, l'Arabie Saoudite avait menacé de poursuivre tout internaute l'assimilant à l'organisation djihadiste Etat islamique. Résultat : les twittos se déchaînent avec le hashtag  (Arabie Saoudite, poursuis-moi).




Les autorités saoudiennes ont dû reculer, par le passé, devant la mobilisation internationale, comme avec le blogueur Raïf Badaoui ou encore l'adolescent Ali al-Nimr

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