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L'émir du Koweït meurt aux Etats-Unis, le prince héritier lui succède

Des dirigeants du Proche et Moyen-Orient ont rendu hommage au chef d'Etat, mort mardi aux Etats-Unis à l'âge de 91 ans. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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L'émir du Koweït, cheikh Sabah al-Ahmad al-Sabah à l'ouverture d'une conférence de l'Organisation pour la coopération islamique, le 1er juin 2019.  (BANDAR ALDANDANI / AFP)

L'émir du Koweït, cheikh Sabah Al-Ahmad al-Sabah, est mort mardi 29 septembre, a annoncé le palais royal de ce riche pays pétrolier du Golfe. Il était âgé de 91 ans. Son demi-frère, le prince héritier Nawaf Al-Ahmad Al-Sabah, 83 ans, a rapidement été désigné nouvel émir par le gouvernement. 

La télévision a interrompu ses programmes et diffusé des versets du Coran avant l'annonce officielle de la mort du dirigeant, aux Etats-Unis, où il s'était rendu fin juillet pour continuer un traitement médical, selon les autorités. Ces dernières n'avaient cependant donné aucun détail sur sa maladie.

Après son hospitalisation au Koweït le 18 juillet, le chef de l'Etat, arrivé au pouvoir en 2006, avait transféré "temporairement" une partie de ses pouvoirs au prince héritier.

Un rôle de médiateur dans la région

Cheikh Sabah était considéré comme l'architecte de la politique étrangère du Koweït moderne, grand allié des Etats-Unis et de l'Arabie saoudite tout en entretenant de bonnes relations avec le rival de ces derniers, l'Iran. Selon Kristin Diwan, de l'Arab Gulf States Institute, basé à Washington, sa mort "aura un impact profond, à la fois en raison de son rôle en tant que diplomate et médiateur régional mais aussi comme figure unificatrice dans son pays". "Les Koweïtiens ont apprécié sa capacité à garder l'émirat en dehors des conflits et rivalités régionaux", a-t-elle souligné. Le Koweït va observer 40 jours de deuil national. 

Les Emirats arabes unis, l'Egypte, le Liban et le Qatar ont déclaré trois jours de deuil en hommage à l'émir. "Le monde arabe et musulman a perdu l'un de ses plus précieux dirigeants", a tweeté le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi. Bahreïn a rendu hommage à un "dirigeant sage, un émir de l'humanité qui aimait ce qu'il y a de bon pour les gens". Les belligérants yéménites ont réagi sur Twitter. Le ministre des Affaires étrangères yéménite Mohammed al-Hadhrami a ainsi présenté ses "sincères condoléances à nos frères du Koweït", tandis que le porte-parole des Houthis, Mohammed Abdelsalam, a écrit que les rebelles "n'oublieront jamais le rôle [de l'émir] en faveur des négociations de paix (...) ni son amour du Yémen".

La politique de son successeur ne devrait pas s'éloigner trop de celle de cheikh Sabah, alors même que deux de ses voisins, les Emirats arabes unis et Bahreïn, ont décidé de normaliser leurs relations avec Israël.

Nommé prince héritier en 2006, cheikh Nawaf a occupé plusieurs postes importants au sein du gouvernement. Cinquième fils du cheikh Ahmed Al-Jaber Al-Sabah, qui a dirigé le Koweït de 1921 jusqu'à sa mort en 1950, cheikh Nawaf était ministre de la Défense en 1990, au moment de l'invasion de l'émirat par les troupes irakiennes de Saddam Hussein.

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