Obama s'engage à éliminer l'Etat islamique et demande à Poutine d'y œuvrer
Depuis Kuala Lumpur, la capitale malaisienne où se tient le sommet de l’organisation des nations du Sud-est asiatique, Barack Obama est, pour la première fois depuis son accession à la présidence américaine, sorti de son pacifisme proverbial et rigoureux.
Détruire l'EI, «un objectif réaliste que nous mènerons jusqu'au bout»
Il s’est engagé en termes particulièrement belliqueux à détruire l’organisation de l’Etat islamique. «Un objectif réaliste, une tâche que nous allons mener jusqu’au bout» a-t-il promis.
«Nous reprendrons les terres où ils sont, nous supprimerons leur financement, nous traquerons leurs dirigeants, nous démantèlerons leurs réseaux, leurs lignes de ravitaillement, et nous les éliminerons.»
Estimant qu’il ne fallait pas succomber à la peur, «principal pouvoir de ces terroristes», le chef de la Maison-Blanche a confirmé sa participation à la COP 21, la conférence sur le climat à Paris fin novembre, malgré les attentats.
Plus encore, il a appelé les dirigeants de tous les pays du monde à l’imiter pour montrer qu’ils n’ont pas peur de «la sauvagerie d’une poignée de tueurs.»
Obama reprend la main face à l'activisme de Poutine
A l’attention de Vladimir Poutine, avec lequel il avait pourtant eu un tête à tête d’une demi-heure en marge du sommet du G20 à Antalya, il a répété qu’il «serait utile» que la Russie concentre ses frappes en Syrie sur Daech.
En effet, avant l’attentat contre l’avion de ligne au dessus du Sinaï qui a coûté la vie à 224 de ses ressortissants, le président russe réservait plutôt ses frappes à l'opposition syrienne combattant son protégé Bachar al-Assad.
«La Russie ne s’est pas officiellement engagée à une transition avec un départ d’Assad», a-t-il précisé, ajoutant, «Je pense que nous allons savoir dans les prochaines semaines si nous pouvons amener ce changement de perspective.»
Cette reprise en main annoncée intervient après les massacres auxquels se sont livrés le djihadistes à Paris et alors que Bruxelles est toujours placée en état d’alerte maximum.
Elle semble également répondre à l’activisme de Moscou dans la région, à la veille d’une rencontre cruciale entre Vladimir Poutine et les plus hauts responsables iraniens à Téhéran.
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