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Photomed, le festival de la photo méditerranéenne.
Publié le 14/05/2013 18:48
Temps de lecture : 1min
Pour sa troisième édition, le Festival Photomed (du 23 Mai au 16 Juin 2013) à Sanary-sur-Mer (Var) continue à explorer la photographie méditerranéenne.
Alors que de nombreux pays de la région sont embourbés dans des tourmentes d’ordres économique, géopolitique ou religieuse, ce festival offre un regard différent où Méditerranée peut rimer avec beauté et liberté.
Il permet aussi de découvrir de nouveaux talents ou de redécouvrir les grandes figures de la photographie méditerranéenne.
Geopolis a sélectionné douze photos, simple reflet de ce que propose Photomed .
Gabriele Basilico, mort le 13 février 2013, photographiait les transformations des villes du monde entier, avec un regard à la fois critique et poétique.
Immeubles, rues désertes, zones péri-urbaines... l’urbanisation change notre vision de la ville. Sous une apparente neutralité, Gabriele Basilico s’interrogeait sur l'architecture et notre rapport à la cité. (Gabriele Basilico)
«Les architectes et les décideurs sont incapables de gérer le développement urbain …Les œuvres des grands architectes, bonnes ou mauvaises, sont le résultat d'une défaite, celle de faire de la ville une utopie de vie collective. Elles sont la preuve que personne ne pense l'urbanisme dans son ensemble. On perd le sens de l'histoire commune.» (Gabriele Basilico )
Fouad Elkoury a couvert la guerre civile au Liban et au Proche Orient. Il a aussi travaillé sur les paysages urbains. En 1997, il a créé à Beyrouth, la Fondation arabe pour l’image.
«Le Liban, donc. Encore et toujours.
Effacées les nombreuses images que j’ai faites ailleurs au cours de ma vie. Ce sera le Liban, de préférence pendant les années de guerre.
Effacés aussi les derniers travaux, ceux qui m’excitent le plus car inédits. C’est l’archive qu’on réclame… (Fouad Elkoury)
…Me voila donc forcé de me pencher sur mon passé, de me confiner dans le passé, avec, comme fâcheuse conséquence, l’obligation de constater que la vie est derrière moi. Compiler, chacun le sait, est le propre des retraités.
Alors j’ai choisi des images au hasard, en piochant dans plusieurs séries, puis je me suis plu à inviter plusieurs amis dont j’avais fait le portrait il y a longtemps à figurer ici, et puisque je ne suis pas exempt de vices, je me suis amusé à tricher en insérant ici ou là quelques images hors du Liban. »
Fouad Elkoury. Paris 2013 (Fouad Elkoury)
Que Jacques Filiu photographie les plages Gaston Deferre (anciennement parc balnéaire du Prado), la corniche Kennedy, le quartier Dromel ou d'Arenc, son œil reste incisif et précis, loin des clichés que Marseille véhicule. Ses photos ne cherchent pas le «beau carte postale» mais le vrai, le sincère. (Jacques Filiu)
Mazen Jannoun est issue de la jeune génération de photographes qui vivent et travaillent au Liban. Dans cette série «Watercolor», il capte les contrastes sociaux qui s’étalent tout au long de la côte libanaise, révélant une simplicité joyeuse, taciturne et réaliste. (Mazen Jannoun)
«J'ai voulu photographier le paysage méditerranéen pour donner à voir ce qu'est aujourd'hui, un des paysages les plus fameux, les plus représentés, souvent appelé en référence en tant qu'espace fondateur de civilisations et de pensées. Montrer à la fois la nature pérenne et le paysage par l'homme façonné», écrit Guy Mandery, ancien professeur de l'école Louis-Lumière à Paris. (Guy Mandery)
Depuis près de soixante ans, Nino Migliori, photographe italien, a pu raconter, grâce à son art, l’évolution et les changements de la société en expérimentant toujours de nouvelles techniques.
Que ce soit avec ces premiers clichés néoréalistes sur l’Italie d’après guerre, ses polaroids des années 70 ou aujourd’hui, son travail sur la pellicule, il n’a jamais cessé d’interroger son époque. (Nino Migliori)
Gali Tibbon nous fait découvrir le Jérusalem chrétien et son église du Saint Sépulcre où des de milliers de pèlerins se rendent chaque année. (Gali Tibbon)
Photographe indépendant, il a pendant plus de dix ans travaillé comme photojournaliste au Moyen Orient. Ces dernières années, ses travaux se sont principalement concentrés sur la religion. (Gali Tibbon)
Stratis Vogiatzis a travaillé comme photographe freelance dans des pays comme la Turquie, l'Inde, le Vietnam, la Tanzanie, le Kosovo, le Maroc, le Mexique et l'Iran. Depuis plusieurs années, il se consacre à des projets sur la Grèce. (Stratis Vogiatzis)
«Je photographie les pêcheurs de la Méditerranée depuis quatre ans. Ces pêcheurs viennent de sept pays différents. C'est un projet que j'ai achevé depuis peu. Je me sens très privilégié de passer du temps avec eux, documentant leurs vies et pénétrant leur monde, si dur et magique à la fois, très différent de celui des gens de la terre…» (Stratis Vogiatzis)
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