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Muhammad Yunus a fait appel mercredi de la décision le contraignant à quitter la banque de micro-crédit qu'il a fondée

La Cour suprême du Bangladesh, qui a confirmé mardi la validité du décret de la banque centrale du pays, a annoncé mercredi qu'elle examinerait l'appel du Nobel de la paix 2006, le 15 mars.M.Yunus avait reçu le prix pour ses activités à la tête de la Grameen Bank, dont il a été écarté au motif qu'il avait dépassé l'âge de la retraite fixé à 60 ans.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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Muhammad Yunus (G) sort du tribunal, à Dacca, au Bangladesh, le 7 mars 2011. (AFP/Munir uz ZAMAN)

La Cour suprême du Bangladesh, qui a confirmé mardi la validité du décret de la banque centrale du pays, a annoncé mercredi qu'elle examinerait l'appel du Nobel de la paix 2006, le 15 mars.

M.Yunus avait reçu le prix pour ses activités à la tête de la Grameen Bank, dont il a été écarté au motif qu'il avait dépassé l'âge de la retraite fixé à 60 ans.

Muhammad Yunus, qui a 70 ans, a également demandé à la Cour de suspendre, avec effet immédiat, la décision de la banque centrale l'obligeant à abandonner ses fonctions de directeur général de la Grameen Bank.

La Haute Cour a estimé, dans sa décision, que Muhammad Yunus était resté à son poste "sans base légale". "En conséquence, sa requête (contre son renvoi) a été rejeté", a indiqué l'un des juges.

Celui qui est appelé "le banquier des pauvres" a créé la Grameen Bank en 1983. Son limogeage remonte à mercredi dernier. La banque centrale lui a reproché d'avoir omis d'obtenir une autorisation en bonne et due forme lors de sa reconduction en 1999 à la direction générale de la Grameen Bank.

Mais selon M.Yunus, ce motif est mensonger car l'Etat a trois représentants au conseil d'administration et 25% des parts de Grameen Bank, et que, donc, "il n'y a rien que nous ne puissions faire sans que le gouvernement ne soit au courant".

Interrogé sur les raisons pour lesquelles on voudrait, selon lui, l'évincer, M.Yunus a prêté au pouvoir l'intention de prendre le contrôle de la Grameen Bank. Selon ses partisans, ses ennuis ont commencé en 2007 lorsqu'il a émis l'idée de créer son propre parti politique, dénonçant une classe dirigeante intéressée par "l'argent et le pouvoir". M.Yunus y avait renoncé au bout de quelques mois.

La Grameen Bank, qui emploie 24.000 personnes, fournit du crédit à 8 millions de personnes pauvres, dont la grande majorité sont des femmes dans des villages à la campagne.

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