Naufrage du ferry en Corée : plusieurs mises en examen

 Le 16 avril dernier, au moment du naufrage qui a coûté la vie à 281 personnes dont une grande majorité de lycéens, ils avaient quitté le ferry avant les passagers. Ce qui, aux yeux de la justice, a alourdi le bilan meurtrier du naufrage du Sewol. La mise en examen pour homicide involontaire est prononcée pour "le capitaine du navire, un premier officier, un second officier et l'ingénieur en chef du ferry" a précisé le procureur en charge de l'enquête. Ils risquent, théoroiquement, une condamnation à mort. Ces mises en examen interviennent près d'un mois après l'arrestation du capitaine du navire contre qui un mandat d'arrêt avait été lancé. 

Précisément, la justice les soupçonne d'avoir abandonné le Sewol au moment où il coulait après avoir ordonné aux passagers de ne pas quitter leur cabine. Une vidéo tournée par un lycéen avait d'ailleurs confirmé leurs soupçons.  De plus, ils sont accusés d'avoir quitté leurs uniformes et enfilé des tenues civiles pour masquer leur fuite.  Apparemment, l'ordre d'évacuation a été donnée trop tard pour permettre aux passagers de rejoindre les ponts supérieurs. Une attitude assimilée à un meurtre pour la présidente de Corée du Sud. 

Le ferry était trop chargé et impropre à la navigation 

Le capitaine et ses adjoints ne sont pas les seuls à être mis en examen. Onze autres membres d'équipage, rescapés, sont poursuivis pour négligence. A ce stade de l'enquête, on sait que le fret transporté par le ferry était trois fois supérieur au niveau recommandé. Et que des cabines supplémentaires avaient été ajoutées sur plusieurs ponts du navire qui transportait 476 personnes le jour du drame. La semaine dernière, le dirigeant de la compagnie maritime propriétaire du ferry a été arrêté et interrogé notamment sur le chargement excessif du ferry.