Nigeria : un village attaqué, des habitants massacrés (témoins)

L'attaque
aurait été menée lundi, à Gamboru Ngala, dans un village situé près de la frontière
camerounaise, dans l'Etat de Borno, le fief historique de Boko Haram. 

Des habitants massacrés, un village pillé (témoins)

Un
sénateur de cette région du nord-est du Nigéria, Ahmed Zhana évoque le très lourd bilan "d'environ 300
morts ".

De leurs côtés, des témoins disent avoir dénombré plus de 100 cadavres
dans les rues du village, où des magasins, le marché, le commissariat de police
et le bureau des douanes auraient été incendiés. Les assaillants auraient investi la ville à bord de véhicules peints aux couleurs des forces de sécurité.

Une mobilisation internationale  

Avant qu'un nouveau massacre lui soit attribué, la secte islamiste Boko Haram a fait
mercredi l'objet d'une déclaration de François Hollande en Conseil des
ministres. Elle a visé l'enlèvement de masse d'adolescentes. Selon le
porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll, le chef de l'Etat a assuré que
la France " ferait tout pour aider le Nigeria" à "retrouver" les jeunes filles kidnappées mi-avril. Plus récemment, des rapts auraient visé huit autres adolescentes.

Une
aide avait aussi été proposée la veille par les Etats-Unis, avec l'envoi d'une
équipe, "incluant des militaires " pour participer aux recherches. 

Mercredi après-midi, le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius est intervenu à l'Assemblée nationale, pour annoncer l'aide d'une équipe spécialisée proposée au Nigeria et préciser la position de Paris, devant "une horreur et une ignominie " :

L'armée
nigériane mène depuis mai 2013 une opération de grande envergure pour la lutte
contre le terrorisme dans le nord-est du pays, sans pour autant empêcher rapts
et massacres.