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Anders Behring Breivik va saisir la Cour européenne des droits de l'homme sur ses conditions de détention

Le terroriste d'extrême droite, qui a tué 77 personnes en Norvège en 2011, se plaint d'être détenu à l'isolement, sans contact avec les autres prisonniers.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Anders Behring Breivik, le 18 janvier 2017 à Skien (Norvège). (LISE AASERUD / NTB SCANPIX / AFP)

Il juge ses conditions de détention "inhumaines". Le terroriste d'extrême droite Anders Behring Breivik va saisir la Cour européenne des droits de l'homme, après le refus de la Cour suprême norvégienne, jeudi 8 juin, d'examiner un de ses recours. L'auteur de la tuerie qui avait fait 77 morts en Norvège en 2011 purge une peine de 21 ans d'emprisonnement susceptible d'être prolongée indéfiniment. 

La décision de la plus haute instance judiciaire de Norvège clôt la procédure dans ce pays, après le jugement en appel prononcé en mars en faveur de l'Etat norvégien. "Nous avons toujours été préparés à ce que notre plainte devant les tribunaux norvégiens n'aboutisse pas", a déclaré l'avocat du tueur. Il a confirmé qu'Anders Behring Breivik allait saisir la Cour de Strasbourg.

"Breivik n'est pas et n'a pas été victime de torture"

Anders Behring Breivik estime notamment que son isolement en prison, où il est détenu à l'écart des autres détenus, constitue une violation de l'article 3 de la Convention européenne des droits de l'homme. Celui-ci bannit tout traitement "inhumain" ou "dégradant".

Anders Behring Breivik, aujourd'hui âgé de 38 ans, dispose de trois cellules richement équipées en prison, mais se plaint de son isolement. Si, à la surprise générale, une juge lui avait donné raison sur ce point en première instance en 2016, une cour d'appel avait jugé en mars que "Breivik n'est pas et n'a pas été victime de torture ou de traitement inhumain ou dégradant". Après ce revers, Anders Behring Breivik avait saisi la Cour suprême, mais celle-ci a refusé d'examiner son appel, jugeant qu'"aucun des éléments de l'appel (...) n'a de perspective de gagner".

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