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Prime d'activité, pesticides, chèque énergie... Ce qui change le 1er janvier 2019

La mise en place du prélèvement à la source sur les salaires sera sans doute le plus grand bouleversement de ce début d'année 2019. Mais d'autres mesures, moins spectaculaires, vont également entrer en vigueur.

Article rédigé par franceinfo
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Des billets en euros, le 11 octobre 2017. (MAXPPP)

Nouvelle année, nouveaux tarifs et nouveaux taux de prélèvements. Au 1er janvier 2019, quelques bonnes nouvelles sont à prévoir, dont une série de mesures qui auront un effet direct sur le pouvoir d'achat : la prime d'activité revalorisée, un coup de pouce aux retraités les plus modestes... En revanche, le prix du paquet de cigarettes va à nouveau augmenter, comme celui du timbre qui va connaître une hausse historique. 

Le prélèvement à la source est mis en place

Après avoir été repoussée d'un an, cette grande réforme fiscale sera effective dès janvier 2019 pour 38 millions de foyers. L'impôt sera directement prélevé par l'employeur. Les premiers prélèvements auront lieu à la fin du mois, mais à tout moment de l'année, le contribuable pourra moduler son taux en cas de changement de revenu ou de perte d'emploi. A noter que l'impôt n'augmentera pas puisque le calcul du taux d'imposition reste le même.

La déclaration de revenus restera obligatoire en 2019. 

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Le smic est revalorisé de 1,5%

Le salaire minimum interprofessionnel de croissance (smic) bénéficie d'une hausse automatique au 1er janvier, qui s'appuie sur l'inflation. Le salaire brut passe de 9,98 à 10,03 euros de l'heure, soit une augmentation de 1,5%. Pour un salarié aux 35 heures, le nouveau montant du smic s'établit à 1 521,22 euros brut par mois, soit 1 204 euros net. Près de 2 millions de salariés sont concernés.

Un bonus de 90 euros est appliqué à la prime d'activité

Pour les salariés touchant des revenus proches du smic, le gouvernement s'est engagé à augmenter la prime d'activité de 90 euros dès début 2019. Sont concernées les personnes gagnant jusqu'à 1,3 fois le smic. Le Premier ministre, Edouard Philippe, a confirmé que le nombre de foyers touchant actuellement cette prime sera élargi, puisqu'il passera, en 2019, de 3,8 à 5 millions de personnes.

Pour en bénéficier, il ne faut pas oublier d'en faire la demande à la Caisse d'allocations familiales entre le 1er et le 25 janvier 2019. La CAF met à disposition un simulateur accessible ici pour voir si vous êtes éligible à cette augmentation.

La hausse de la CSG est supprimée pour une partie des retraités

Lors de son allocution le 10 décembre, Emmanuel Macron s'est engagé à supprimer dès 2019 la hausse de la CSG pour les retraités touchant moins de 2 000 euros par mois, ou 3 000 euros pour les couples.

Cette augmentation s'appliquera virtuellement dès janvier, mais ne sera effective qu'autour de l'été 2019, "au plus tard le 1er juillet" a indiqué la ministre du Travail, Muriel Pénicaud. Les retraités concernés seront alors remboursés de la CSG payée début 2019, via "un très gros chèque ou un virement" a-t-elle précisé sur RTL

Un coup de pouce est donné au minimum vieillesse

Désormais appelée Aspa (Allocation de solidarité aux personnes âgées), cette allocation augmente de 35 euros pour une personne seule et de 54 euros pour un couple, au 1er janvier 2019. Son montant mensuel passe de 833,20 euros à 868,20 euros dans le premier cas. Il atteindra 1 347,88 euros dans le second. 

Les pensions de retraite augmentent faiblement

Les pensions de retraite seront à peine augmentées puisqu'elles ne seront revalorisées que de 0,3% par an, soit nettement en dessous de l'inflation, qui se situera entre 1,7 et 2% en 2019. 

Les cotisations pour les retraites complémentaires augmentent

Les deux caisses de retraites complémentaires des salariés du privé, l'Agirc (pour les cadres) et l'Arrco (pour les non-cadres) vont fusionner dès le 1er janvier. Les 10 millions de salariés concernés cotiseront donc davantage en raison de l'augmentation des deux points du "taux de rappel", comme l'explique 20 Minutes, puisque celui-ci passera de 125 à 127 %. Ces deux points d'augmentation devraient générer un gain de 800 millions d'euros par an pour les deux caisses. 

Les heures supplémentaires sont défiscalisées

En réponse à la contestation des "gilets jaunes", le gouvernement a décidé d'exonérer les heures supplémentaires de cotisations sociales dès le 1er janvier (et non plus en septembre), mais également d'impôt sur le revenu. Selon le gouvernement, cette mesure entraînera un gain de 500 euros en moyenne pour tous les salariés, y compris les fonctionnaires. 

Le prix des cigarettes augmente

Comme les années précédentes, le prix du tabac va à nouveau augmenter en 2019 même s'il ne s'agira que de petits ajustements. Selon Capital, les paquets de Marlboro Red et Marlboro Gold passeront par exemple de 8 euros à 8,20 euros et le paquet de Philip Morris Bleue sera à 8 euros au lieu de 7,90 euros.  

Le prix du timbre monte en flèche 

Vos cartes de nouvelle année vont coûter un peu plus cher à envoyer. Le prix du timbre va augmenter en moyenne de 10%. Le timbre rouge augmentera de 10 centimes et passera à 1,05 euro et le timbre vert de 8 centimes pour un prix de 88 centimes. La Poste est en effet confrontée "depuis plusieurs années à une chute très importante du nombre de plis adressés" explique Europe 1. Ce qui l'oblige à augmenter ses tarifs. 

Les tarifs du gaz baissent

Le ministre de la Transition écologique, François de Rugy, s'est engagé à baisser les tarifs du gaz de 2% pour le mois de janvier 2019, après les annonces d'Edouard Philippe le 4 décembre en réponse à la colère des "gilets jaunes". 

Le chèque énergie est étendu et revalorisé

Le chèque énergie, un dispositif qui sert à payer les factures énergétiques (gaz, électricité, fioul...) pour se chauffer, va augmenter de 50 euros pour atteindre un montant moyen de 200 euros l'année prochaine. Le nombre de foyers bénéficiaires va également augmenter pour passer à 5,6 millions (contre 3,6 millions en 2018). 

Les changements de fenêtres sont en partie remboursés 

François de Rugy a également annoncé vouloir "réélargir" le crédit d'impôt transition énergétique (CITE) aux changements de fenêtres. Ainsi, pour chaque fenêtre changée, 100 euros seront remboursés pour le passage de fenêtres du simple au double vitrage. 

Une aide de 500 euros est versée aux apprentis pour passer le permis

Les jeunes en apprentissage recevront 500 euros pour financer leur permis de conduire et ce, sans conditions de ressources. Cette somme "pourrait concerner entre 150 000 et 200 000 apprentis ayant plus de 18 ans", précise Le Parisien.

La prime à la conversion automobile est doublée pour les ménages modestes

Lancée en janvier 2018, la prime à la conversion automobile passera à 4 000 euros dès janvier 2019 pour les 20% de ménages les plus modestes et les actifs non imposables qui font plus de 60 kilomètres par jour pour se rendre au travail. Davantage de primes seront distribuées : "un million sur tout le quinquennat contre seulement 500 000 primes annoncées au départ par l’ancien ministre de la Transition écologique, Nicolas Hulot", note BFMTV

Les pesticides sont interdits pour les particuliers 

Si vous utilisiez du Roundup pour vous débarrasser des pissenlits autour de chez vous, il va falloir trouver des solutions alternatives. Votée en 2017, la loi de transition énergétique pour la croissance verte, dite loi Labbé, interdit l'achat, l'usage et le stockage de pesticides pour les jardins des particuliers dès janvier. 

Le prix des prothèses auditives est plafonné 

A partir du 1er janvier, le remboursement minimum pour les prothèses auditives par la Sécurité sociale et les mutuelles passera de 199 à 300 euros. De plus, les audioprothésistes ne pourront pas facturer les appareils auditifs plus de 1 300 euros. Ce prix sera progressivement abaissé à 950 euros en 2021. 

La "taxe Gafa" entre en vigueur 

Dès 2019, une taxe sera prélevée sur plusieurs grandes entreprises du numérique rassemblées sous l'acronyme Gafa (Google, Apple, Facebook et Amazon). Faute d'avoir convaincu l'Union européenne, la France l'instaurera seule. Le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, estime que la recette totale pourrait atteindre 500 millions d'euros et permettra ainsi de financer "en partie les mesures sociales annoncées par Emmanuel Macron pour répondre à la crise des 'gilets jaunes'" décrivent Les Echos

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