Cet article date de plus d'onze ans.

Nouvelles violences en Tunisie

Un local du parti islamiste au pouvoir Ennahda a été attaqué à Béja par plusieurs centaines d'assaillants, selon un représentant du mouvement. Cinq personnes ont été blessées.
Article rédigé par Cécile Mimaut
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Anis Mili Reuters)

De nouvelles violences
ont éclaté jeudi après-midi à une centaine de km à l'ouest de Tunis. Cinq membres d'Ennahda, le parti islamiste au pouvoir en Tunisie ont
été blessés dans l'attaque de leur local de Béja. "Des centaines, voire
de milliers d'assaillants ont jeté des pierres et des cocktails Molotov
",
affirme un représentant local du mouvement. L'une des victimes présenterait une
fracture à la jambe, une autre des brûlures au visage, indique-t-il encore.

Cette attaque est la
deuxième contre des bureaux d'Ennahda en moins de 24 heures.  Dans la matinée, un
local du parti islamiste avait déjà été saccagé et brûlé au Kef, ville du nord-ouest
du pays d'où était originaire l'un des sept gendarmes tué la veille dans la
région de Sidi Bouzid lors d'affrontements avec des jihadistes.

Le "dialogue national" toujours impossible

La tension est donc encore montée d'un cran jeudi, alors que le "dialogue national" entre gouvernement
et opposition, censé sortir le pays de la profonde crise politique dans
laquelle il s'enfonce depuis trois mois, n'a toujours pas débuté.

Ces
pourparlers ont pour préalable l'engagement officiel du gouvernement
à démissionner. Mercredi, le Premier
ministre Ali Larayedh a annoncé un "engagement sur le principe de renoncer
au gouvernement
", sans évoquer de délais. Une déclaration jugée
insuffisante par l'opposition qui réclame un engagement sans ambigüité.

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