Obama à Romney : "Vous avez toujours eu tort" sur la politique étrangère
La puissance militaire américaine, la situation au Proche-Orient, ou encore le programme nucléaire iranien... mais pas l'Europe. Pour leur dernier débat, Barack Obama et Mitt Romney ont fait feu de tout bois sur la politique étrangère - avec un oubli de taille, donc : l'Europe.
Le président sortant n'a pas hésité à présenter son adversaire comme totalement incompétent. *"Vous avez dit que nous aurions dû aller en Irak bien qu'il n'y ait pas d'armes de destruction massive. Vous avez dit que nous devrions toujours avoir des soldats en Irak".
- Autre attaque : "Vous avez dit d'abord que nous ne devrions pas avoir de calendrier en Afghanistant, puis vous avez dit que nous le devrions. Maintenant vous dites peut-être, ou ça dépend, ce qui veut dire que vous n'avez pas seulement tort, vous envoyez des messages confus à nos soldats et à nos alliés."
"Nous avons aussi moins de chevaux et de baïonnettes"
Mitt Romney a bien essayé de reprendre l'avantage, en promettant plus de moyens pour la marine - selon lui l'US Navy devrait disposer de 300 bâtiments au lieu des 285 actuels. Les Etats-Unis ont aussi "moins de chevaux et de baïonnettes" , a ironisé Barack Obama, pour illustrer l'évolution des priorités militaires.
Les deux hommes sont tout de même tombés d'accord sur un point : les Etats-Unis défendront Israël en cas d'attaque de l'Iran ; Romney ajoutant même qu'il renforcerait les sanctions contre Téhéran, soupçonnée de vouloir clandestinement l'arme nucléaire.
Sentant bien qu'il ne maîtrisait pas totalement le sujet, Romney a tenté à plusieurs reprises d'amener le débat sur son terrain de prédilection, la situation économique des Etats-Unis - la sécurité du pays dépend de sa puissance économique, selon lui.
Obama a répondu que les baisses d'impôts promises par son adversaire n'avaient pas eu l'effet escompté dans le passé. Et que, selon lui, Romney ne pourrait pas, avec un tel programme, à la fois équilibrer le budget et accroître les dépenses militaires.
Avantage Obama
Très offensif, donc, Barack Obama. Une stratégie qui paie, selon les sondages instantanés réalisés à l'issue du débat. Pour 53% des personnes "indécises" interrogées par CBS, le président est sorti vainqueur de l'affrontement (23% à M. Romney). L'institut PPP a relevé 52% en faveur de M. Obama, également chez les indécis (42% au républicain), tandis que les électeurs sondés par CNN donnaient une légère avance au sortant (48%-40%).
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