Offensive isrélienne à Gaza : au moins 28 morts

Alors que les autorités israéliennes semblent préparer l'opinion publique à une action de longue durée, le bilan de l'offensive de Tsahal sur la bande de Gaza deux jours après son lancement est déjà lourd : au moins 28 personnes ont trouvé la mort dans les raids aériens ou dans des opérations annexes.

Victimes civiles et chefs militaires palestiniens

Parmi les victimes des raids aériens se trouvent deux femmes et cinq enfants. Au total, une douzaine de tués seraient des civils. Les autres sont des combattants du Hamas pour la plupart. Mohamed Shaaban, un chef de la branche armée du Hamas, figure au nombre des morts, ainsi qu'un responsable du Djihad islamique, Hafez Hamad et des membres de sa famille. 150 personnes ont par ailleurs été blessées. Les Israéliens ajoutent quatre combattants palestiniens qui n'ont pas été victimes des raids aériens, mais abattus au cours d'une tentative d'infiltration par la mer dans l'Etat hébreux, pour attaquer une base dans le nord de la bande de Gaza.

Pour l'instant, cette offensive n'a pas empêché les tirs de roquettes sur Israël, bien au contraire. Le Hamas revendique les attaques sur Jérusalem et Tel Aviv qui ont eu lieu mardi et dans la nuit de mardi à mercredi.

L'armée israélienne chiffre à 130 le nombre de roquettes tirées sur le sud du pays ce mardi et affirme que son aviation a visé 150 "sites terroristes " à Gaza. Et le ministre de la défense, Moshé Yaalon, avertit :

"Nous sommes prêts à mener une bataille contre le Hamas qui ne se terminera pas en quelques jours. L'armée poursuivra son offensive de telle façon que le Hamas va payer un prix très élevé "

Pour joindre le geste à la parole et préparer l'opinion à une opération militaire longue, 40.000 réservistes ont été rappelés et des blindés se sont déployés autour de la bande de Gaza.

Appel "à la retenue" de Ban Ki-moon

Sur le plan diplomatique, les Etats-Unis condamnent les tirs de roquette tout en s'inquiétant pour les civils des deux camps. Même réaction du secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, qui appelle à la "retenue ". Le président palestinien Mahmoud Abbas exige la fin de l'offensive israélienne et demande à la communauté internationale d'"intervenir pour arrêter la dangereuse escalade ". Ismaël Haniyeh, dirigeant du Hamas à Gaza, appelle lui  "à l'unité palestinienne sur le front politique et sur le terrain ".