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Pakistan : une jeune militante anti-talibans victime d'une tentative d'assassinat

Miraculeusement en vie après une tentative d'assassinat à la sortie de son école dans la vallée de Swat, la jeune Pakistanaise de 14 ans pourrait être traitée à l'étranger.
Article rédigé par Ludovic Pauchant
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (ISPR HANDOUT Epa/Maxppp)

A 11 ans, Malala Yousufzai se faisait connaître dans le monde entier pour son combat contre les
violences commises par les talibans, qu'elle dénonçait sur un blog en ourdou de
la BBC
. C'était en 2009. L'année dernière, le gouvernement pakistanais lui
remet le premier prix national pour la paix. En 2012, hier, à Mingora, en plein
jour, le Mouvement des talibans du Pakistan, un mouvement affilié à Al Qaïda, lui
tire une balle dans la tête. Elle passe par le cou, touche sa tête, mais n'atteint
pas son cerveau. Miraculée, la jeune fille de 14 ans en réchappe : hier
soir, son état était jugé "critique ", et ce matin, les
médecins ne savent toujours pas si la jeune fille devra recevoir des soins à l'étranger. Sur
le tarmac de l'aéroport de Peshawar, un Boeing 737 est prêt à décoller, suspendu
aux conclusions des médecins dépêchés sur place, au cas où une évacuation à
Dubaï s'avérait nécessaire.

Malaise

Les organisations de
défense des droits de l'Homme, les Etats-Unis, les autorités et la presse
pakistanaises ont condamné l'attentat avec fermeté, mais dans la vallée de
Swat, théâtre du drame, l'indignation de la population se mêlait au malaise des
talibans eux-mêmes. Aujourd'hui, ils ont senti le besoin de justifier l'acte qu'ils
avaient revendiqués hier : "Le TTP ne croit pas aux attaques envers
les femmes, mais quiconque dirige une campagne contre l'islam et la charia (loi
islamique) doit être tué
", expliquent-ils dans un communiqué. Malala Yousufzai
avait dénoncé les actes de ceux qui incendiaient les écoles pour filles et assassinaient
leurs opposants. Parce que "le jeune âge de Malala Yousufzai n'était pas un motif de clémence ", eux ont juré qu'ils
recommenceraient, "si nécessaire ".

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