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Coronavirus : 250 artistes se mobilisent pour la levée du blocus de Gaza

Ils tiennent à éviter une épidémie "potentiellement dévastatrice" dans la "plus grande prison à ciel ouvert du monde".

Article rédigé par franceinfo Culture avec AFP
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 3min
Des enfants palestiniens dans le camps de réfugiés de la ville de Gaza Al-Shati, le 15 mai 2020. (MOHAMMED ABED / AFP)

Plus de 250 artistes à travers le monde exhortent dans une tribune à mettre fin au "siège" de Gaza par Israël dans le contexte de la crise du coronavirus, pour éviter une épidémie "potentiellement dévastatrice" selon eux dans la "plus grande prison à ciel ouvert du monde".

Peter Gabriel, Massive Attack, Ken Loach, Viggo Mortensen, Ariane Ascaride...

Parmi les signataires de cet appel publié sur le site dédié figurent notamment le musicien britannique Peter Gabriel, le groupe Massive Attack, l'essayiste canadienne Naomi Klein, le réalisateur britannique Ken Loach, l'acteur Viggo Mortensen, le poète Taha Adnan, l'actrice française Ariane Ascaride ou l'écrivaine Annie Ernaux.

"Bien avant que l'épidémie mondiale de Covid-19 ne menace de submerger le système de santé déjà dévasté de Gaza, les Nations Unies avaient prédit que la bande côtière sous blocus serait invivable dès 2020. Avec la pandémie, les presque deux millions d'habitant.es de Gaza, principalement des réfugié.es, sont confronté.es à une menace mortelle dans la plus grande prison à ciel ouvert du monde", déplorent les signataires.

Point de rupture

La bande de Gaza est sous blocus israélien depuis l'arrivée au pouvoir sur place du mouvement islamiste Hamas en 2007. Depuis, Gaza a été le théâtre de trois guerres entre l'Etat hébreu et le Hamas qui se sont toutefois entendus l'an dernier sur une trêve.

"Bien avant la crise (sanitaire) actuelle, les hôpitaux de Gaza étaient déjà arrivés au point de rupture par manque de ressources essentielles, bloquées à cause du blocus exercé par Israël", relèvent ces artistes, estimant que les "premiers cas rapportés de coronavirus dans la bande de Gaza densément peuplée sont profondément perturbants".

Le blocus "entrave la circulation des fournitures médicales, du personnel et de l'aide humanitaire fondamentale", accuse cette tribune. "La pression internationale est nécessaire de toute urgence pour rendre la vie à Gaza vivable et digne. Le siège d'Israël doit être levé (...) une épidémie potentiellement dévastatrice doit être évitée", ajoute le texte.

Aide d'Isarël mais blocus maintenu

La bande de Gaza est l'une des régions les plus pauvres du Moyen-Orient avec environ 80% de sa population ayant recours aux aides, selon l'ONU.

Les autorités israéliennes ont fourni de l'aide sanitaire à Gaza pour affronter le nouveau coronavirus et laissent entrer les importations, mais la levée du blocus n'est pas à l'agenda à court terme.

"Ce qui arrive à Gaza est un test pour la conscience de l'humanité. Nous soutenons l'appel d'Amnesty International à tous les gouvernements du monde pour imposer un embargo militaire à Israël jusqu'à ce qu'il respecte pleinement ses obligations selon le droit international", ajoutent les signataires.

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