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Israël : des femmes juives et arabes mettent Benjamin Netanyahu sous pression

Pour célébrer à leur manière l’anniversaire de la guerre contre Gaza, des femmes israéliennes, juives et arabes réunies ont entamé un jeûne collectif devant la résidence du Premier ministre. A l’initiative du mouvement citoyen «Les femmes œuvrent pour la paix», elles entendent faire pression sur Benjamin Netanyahu et son gouvernement pour l’amener à proposer «enfin» une alternative à la guerre.
Article rédigé par Alain Chémali
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
Jeûne collectif du mouvement «Les femmes œuvrent pour la paix», le 8 juillet 2015, sous la tente installée près de la résidence du Premier ministre Benjamin Netanyahu. (Capture d'écran Géopolis)

Des femmes en marche pour sortir Israéliens et les Palestiniens de l’impasse! C’est ce que propose le mouvement citoyen israélien Women Wage Peace (Les femmes œuvrent pour la paix).

Sous une tente installée au pied de la résidence du Premier ministre Benjamin Netanyahu à Jérusalem, elles ont décidé de commémorer l’anniversaire de l’opération de Tsahal contre Gaza en entamant un jeûne collectif.
 
Les guerres ne mènent à aucune solution
Convaincues que les guerres ne mènent à aucune solution, et que l’absence de solution conduira systématiquement le pays vers une nouvelle guerre, elles entendent faire pression sur le gouvernement pour l’amener à revenir à la table des négociations et «proposer enfin une alternative au retour incessant de la guerre».
 
Durant cinquante jours, du 8 juillet au 26 août, le temps qu’a duré la dernière offensive contre la bande de Gaza, quelque trois cent femmes vont donc se relayer par groupe de cinq sous cette tente, pour jeûner chaque fois entre 25 et 50 heures.
 
«Jeûner, c’est le moyen le plus calme de crier»
Car «jeûner, c’est le moyen le plus calme de crier que nous ne pouvons pas passer d’une guerre à l’autre et y envoyer nos enfants sans réagir», explique Galit Massader. Amal Rihan Abou Ramadan, professeure d’arabe à Jaffa, espère pour sa part que les dirigeants israéliens «vont enfin comprendre que nous ne pouvons pas vivre comme ça, dans la haine et la peur».
 
Créé en mars 2015 dans le sillage de l'opération Bordure protectrice, et sur la base du slogan «nous choisissons la vie-nous exigeons un accord», ce mouvement, qui se dit non partisan, affirme vouloir exercer une influence sur la scène publique et politique.
 
Une solution non-violente acceptable pour les deux parties
Quelques milliers de femmes «venant de milieux culturels sociaux et politiques variés – juives et Arabes, religieuses et laïques, du centre et de la périphérie» sont désormais solidement engagées à «œuvrer à une solution non-violente, respectable et acceptable pour les deux parties : Israéliens et Palestiniens».
 
Leur tactique, faire pression dirctement sur les décideurs par des activités sur le terrain et des campagnes d’information dans tout le pays, pour obtenir un accord politique et le placer en tête des priorités nationales.
 
Ce jeûne collectif judéo-arabe en plein ramadan en fait partie. 

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