Paris dément la libération des otages au Cameroun
Après l'annonce de la libération, les démentis ont rapidement fusé. Le dernier en date, celui de Paris, met un terme à toute hésitation. Le Quai d'Orsay a formellement démenti toute libération - ces informations sont "sans fondement" , dit le ministère des Affaires étrangères.
Un peu plus tôt dans la journée, il y avait pourtant eu cet officier supérieur de l'armée camerounaise, selon qui les otages auraient été retrouvés par les autorités nigérianes dans le nord du Nigeria, "dans une maison" de la ville de Dikwa, à une centaine de kilomètres avec la frontière du Niger : "les otages sont sains et saufs et sont aux mains des autorités nigérianes" .
Une information démentie quelques minutes plus tard par le ministre de la Communication camerounais, Issa Tchiroma Bakary :
"C'est une folle rumeur. Si d'aventure ce qui s'est dit à travers une rumeur était une vérité, le gouvernement camerounais aurait déjà porté l'information à la France."
Autre démenti, celui de l'armée nigériane, pourtant désignée comme la "libératrice" des otages. Selon Sagir Musa, porte-parole d'une unité spéciale de l'Etat de Borno, "ce n'est pas vrai" . Le porte-parole nigérian de la Défense, Mohammed Yerima, a lui aussi fermement démenti toute libération : "c'est faux, nous ne savons même pas où ils sont" .
Cacophonie en France
Vue de France aussi, la situation a viré à la cacophonie jeudi matin. Kader Arif, le ministre français délégué aux Anciens combattants, a pris la parole dans l'enceinte de l'Assemblée nationale pour annoncer la nouvelle aux députés qui débattaient d'un texte UMP sur les anciens combattants. Mais il est ensuite revenu un peu confus sur ses propos, en l'absence de confirmation officielle de la part de l'Elysée.
A l'inverse, le député UMP des Français de l'étranger Alain Marsaud affirme avoir obtenu une confirmation indirecte de la libération des otages.
La famille Moulin-Fournier, les parents et leurs quatre fils de 5 à 12 ans, vivent dans la capitale camerounaise Yaoundé depuis septembre 2011. Le père, Tanguy, exerce une haute fonction au sein de l'entreprise française GDF Suez. Ils avaient été enlevés en compagnie d'une autre personne, qui pourrait être un oncle de la famille.
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