Paris gêné après la fouille d'un ministre algérien à Orly
Chacun le sait, la diplomatie est un monde très codifié, où l'étiquette fait figure de "codex" et quand un incident est classé du genre "particulièrement regrettable", c'est que concrètement, les voyants virent au rouge. La France et l'Algérie en sont là depuis samedi. Tout a commencé à Orly.
Ministre fouillé
Des fouilles, il y en a des centaines par jour dans un aéroport, mais pas sur un ministre. Et, samedi, c'est ce qui attendait le ministre algérien de la Communication, Hamid Grine, à l'atterrissage, "en dépit de son statut de membre du gouvernement, détenteur, de surcroît, d'un passeport diplomatique et transitant par un salon réservé aux personnalités officielles ", s'indignent les autorités algériennes.
En terme diplomatique, c'est donc un "incident particulièrement regrettable". Dans le langage commun, occasionnellement utilisé - mais uniquement en privé - au Quai d'Orsay, c'est une grosse gaffe. "Nous sommes attachés à faciliter les démarches et déplacements en France des hautes personnalités étrangères ", a déclaré le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, sortant les avirons. "Nous travaillons avec le ministère de l'Intérieur et la direction du groupe Aéroports de Paris pour que ce type d'incident particulièrement regrettable ne se reproduise plus ", a-t-il ajouté.
"Inacceptable "
Le ministère des Affaires étrangères algérien, de son côté, a dénoncé un traitement "inacceptable " et a convoqué dimanche l'ambassadeur de France en Algérie, Bernard Emié, pour lui demander notamment de s'assurer que des "mesures adéquates soient prises pour que tels incidents inacceptables ne se reproduisent pas à l'avenir ". Le communiqué ne précise pas s'il a été fouillé.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.