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Pays-Bas : référendum symbolique, mais risque réel pour l'UE

Les Pays-Bas votent par référendum sur l'accord d'association entre l'Union européenne et l'Ukraine. Si le non l'emporte, alors que les néerlandais assurent actuellement la présidence tournante de l'UE, c'est une possible crise européenne qui se dessine.
Article rédigé par franceinfo
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  (Le Premier ministre Mark Rutte aux urnes, ce mercredi. © Michael Kooren/Reuters)

Les Pays-Bas se prononcent ce mercredi par référendum sur l'accord d'association entre l'Union européenne et l'Ukraine. La question posée aux 12 millions d'électeurs néérlandais est de savoir si, oui ou non, ils approuvent la ratification de cet accord par leur Parlement, d'ailleurs déjà intervenue. Tous les autres pays de l'UE ont déjà marqué leur acceptation.

Dans les faits, la question posée est très secondaire. Et l'accord est entré en vigueur le 1er janvier 2015. Le référendum a été organisé suite à une pétition qui a récolté plus de 300 000 signatures, seuil qui oblige le gouvernement néerlandais à organiser un référendum. Les eurosceptiques s'en sont saisi et entretiennent l'idée, totalement fausse, qu'il s'agit de donner le feu vert à l'adhésion de l'Ukraine à l'UE.

Les partisans du Brexit aux aguets

C'est le refus, sous pression de Moscou, de l'ancien président ukrainien de signer cet accord d'association qui en 2013, a déclenché la crise à Kiev et ses tragiques conséquences. L'implication de l'actuel président ukrainien Petro Porochenko dans le scandale des Panama papers contribue assurément à l'avance dans les sondages du "non".

La victoire du "non" enverrai un message d'encouragement aux partisans du Brexit et aux nationalistes d'Europe centrale, et serait source de satisfaction pour Vladimir Poutine.

Ce référendum n'est pas contraignant. Le vote est consultatif et il faudrait 30% minimum de participation pour que le Parlement néerlandais soit obligé de rouvrir le débat. Soucieux d'éviter d'afflaiblir davantage son actuelle présidence tournante de l'UE, le gouvernement néerlandais ne serait pas fâché qu'un grand nombre d'électeurs choisissent aujourd'hui de rester chez eux.

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