Cet article date de plus de dix ans.

Pentagone : les réfugiés des monts Sinjar "beaucoup moins nombreux" que prévu

Les militaires et humanitaires américains envoyés en reconnaissance mercredi dans le nord de l'Irak ont aussi constaté que les Yézidis en difficulté vivaient dans "de meilleures conditions" qu'attendu. Leur évacuation est donc peu probable.
Article rédigé par Charlotte Alix
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Les réfugiés sont moins nombreux que prévu assure le contre-amiral John Kirby © MAXPPP)

 D’après le Pentagone, le siège des monts Sinjar a été brisé. Les frappes aériennes menées par les États-Unis ont aidé les combattants kurdes à sécuriser le versant nord de la montagne, ouvrant un corridor pour l’évacuation des déplacés yézidis.

Des déplacés qui seraient par ailleurs moins nombreux que ce qu’on craignait. Les forces spéciales américaines, qui étaient en mission de reconnaissance mercredi, ont compté quelques milliers de personnes alors qu’on estimait jusqu’ici qu’ils étaient 20.000 ou 30.000. Dans un communiqué publié cette nuit, le porte-parole du Pentagone, le contre-amiral John Kirby assure donc que les Yézidis des monts Sinjar sont "beaucoup moins nombreux" que prévu et qu'ils vivent "dans "de meilleures conditions" qu'attendu.

L'évacuation des Yézidis "beaucoup moins probable"

Grâce aux parachutages de vivres et d’eau, ces déplacés ne sont plus menacés de mourir de faim ou de soif, dit le Pentagone. D’après un conseiller de Barack Obama, les combattants kurdes devraient réussir à évacuer ceux qui veulent partir dans les prochaines 48h. Selon lui, les peshmergas évacuent déjà un millier de personnes chaque nuit depuis maintenant plusieurs jours. Dans ces conditions, le Pentagone indique que la mission d’évacuation un temps envisagé, et qui aurait impliqué le déploiement de troupes américaines au sol, n’apparaît plus nécessaire, qu'elle est désormais "beaucoup moins probable."

Reste que la situation de ces déplacés est toujours précaire. Il va falloir, disent les Américains, toute l’aide de la communauté internationale pour protéger, nourrir, soigner ces dizaines de milliers de réfugiés qui arrivent dans les villes du Kurdistan. Et cette crise-là n’est pas près d’être résolue dans un avenir proche.

 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.