Photo choc d'un bébé migrant publiée par l'ONG Sea-Watch : "Il faut continuer à publier certaines de ces photos" (D. Beck, Polka)
Pour Dimitri Beck, directeur de la photographie de Polka, magazine dédié aux photoreportages, les membres de l'ONG Sea-Watch a besoin de "trouver des fonds pour pouvoir continuer leur mission qui consiste à intervenir sur le terrain pour sauver des vies. Ils cherchent à sensibiliser le public à leur action et tirer la sonnette d'alarme pour dire : voilà la réalité ."
"Il faut continuer à publier, de temps en temps, certaines de ces photos, de les amener aux responsables politiques. Ce sont les politiques qui doivent prendre leurs responsabilités et agir concrètement ", a estimé Dimitri Beck.
Neuf mois après la photo du petit Aylan, cet enfant syrien retrouvé mort sur une plage turque, l'émotion n'est pas la même. "Peut-être qu'il y a une actualité très forte dans certains pays qui accaparent l'attention du public, peut-être aussi que cette photo est moins forte graphiquement que celle qu'on a pu voir d'Aylan ", a jugé le directeur de la photographie de Polka.
Pour Dimitri Beck, "neuf mois après, on a l'impression de piétiner. On en est toujours au même point, qu'il y a toujours plus de barrages pour ces migrants, que la réponse de l'Union européenne n'est pas aussi concrète. Le décompte du nombre de morts en mer est toujours aussi important. Donc on se dit : Que font les politiques ? "
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